La rue de la Liberté est l'une des rues piétonnes du centre historique de Dijon ainsi que la principale artère commerçante.
Situation et accès
Elle relie la place Darcy à la place de la Libération en passant par la place François-Rude. Cette rue commerçante très fréquentée, réservée aux piétons est bordée d'immeubles dont la plupart datant du 15ᵉ siècle au 18ᵉ siècle, sont classés monuments historiques.
Origine du nom
Ce nom rappelle la devise de la République française : « Liberté, Égalité, Fraternité ».
Historique
Avant la Révolution la rue de la Liberté s'appelait « rue Condé ».
Une partie de cette rue, à partir du Coin du Miroir jusqu'à la place d'Armes (aujourd'hui place de la Libération), a été percée en 1724. Auparavant, la rue se prolongeait rue des Forges pour aboutir à l'arrière du palais des Ducs.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
La rue de la Liberté est organisée en trois parties : Elle commence place Darcy, traverse la place François-Rude et se dessert place de la Libération.
Le bas
Le bas de la rue de la liberté, qui dessert la place Darcy, est caractérisé par son entrée : la porte Guillaume, un des symboles de la ville. Parmi les commerces de cette partie nous pouvons noter : le numéro 1, qui est l'ancien grand magasin La Ville d'Elbeuf, devenu aujourd'hui la banque Société générale. Avant d'être érigé place Darcy entre 1881 et 1884, le Grand hôtel la Cloche était situé dès 1424 au numéro 9 de la rue de la Liberté, alors appelée rue Guillaume. Une plaque commémorative a été apposée par la ville de Dijon pour indiquer que les célèbres romanciers Léon Tolstoï et Ivan Tourgueniev y ont séjourné du 9 au 14 mars 1857. Le numéro 32 est la célèbre Epicerie Maille, anciennement Grey Poupon et présente depuis 1777.
Le milieu dit « Coin du miroir »
La dénomination du « Coin du miroir » est liée à un hôtel situé dans l'ancienne rue saint-Jean à l'angle des rues Guillaume et des Gondrans et qui appartenait à l'Abbaye Notre-Dame du Miroir. Cet hôtel, constitué par une tour carrée percée au premier étage de grandes baies ogivales, crénelée et entourée de fossés,, fut démolie en 1767.
Le « Coin du miroir » est situé au milieu de la rue, entre la place François-Rude et la rue du Château. Trois anciens grands magasins y ont été construits au début du 20ᵉ siècle : les « Magasins Modernes » devenus aujourd'hui les Galeries Lafayette, le magasin « Au Pauvre Diable », devenu aujourd'hui l'enseigne de prêt-à-porter H&M ainsi que le magasin « La Ménagère » reconverti en galerie commerciale « Galerie du Miroir » et en logements. Nous pouvons également noter deux bâtiments inscrits aux Monuments historiques : la maison aux Trois Visages et l'ancien hôtel Millière
Le Haut
Le haut de la rue de la Liberté est l'ensemble architectural urbain classé le plus important de Dijon suivi de la place de la Libération qu'elle dessert. Cette partie est élaborée d'immeubles du 17ᵉ et 18ᵉ siècle, pour la plupart composés d'un rez-de-chaussée et d'un entresol, souvent occupés par un commerce, d'un unique étage et d'un second de combles sous la toiture d'ardoise brisée, éclairée par des lucarnes de pierre à ailerons. Le plus remarquable est celui du numéro 68 : l'Hôtel Burteur.
Ces édifices situés du numéro 70 à 96, entre la place de la Libération et la place François-Rude, sont semblables à ceux de la place Gambetta de Bordeaux et sont classés aux Monuments historiques : magasins de commerce, maisons du 18ᵉ siècle, aux numéros 68, 70, 72, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 80 bis, 80 ter, 81, 81 bis, 82, 83, 84, 85, 86, 87, 87 bis, 88, 90, 92, 94, 96.