La rue des Moulins est une voie du Premier arrondissement de Paris, en France.
Situation et accès
Longue de 76 mètres, elle commence au 18, rue Thérèse et se termine au 49, rue des Petits-Champs.
Le quartier est desservi par les lignes à la station Pyramides et par les lignes de bus RATP 39 68.
Origine du nom
Cette voie doit son nom aux moulins implantés sur la butte qui existait encore au 17ᵉ siècle,.
Historique
Cette rue, qui a été ouverte en 1624, partait à cette époque d'un carrefour formé par l'intersection de trois rues : rue des Moineaux, rue des Orties-Saint-Honoré et rue L'Évêque, qui ont toutes été absorbées, totalement ou partiellement, par l'avenue de l'Opéra.
La rue des Moulins s'appelait précédemment d'abord « rue Neuve de Richelieu » puis « rue Royale ». En 1793, celle-ci fut réunie à l'ancienne rue des Moulins qui a été supprimée par l'ouverture de l'avenue de l'Opéra. Cette voie existait dès 1624 et se situait à proximité de la butte des Moulins.
Elle est citée sous le nom de « rue des Moulins », dans un manuscrit de 1636.
Entre 1639 et 1641, Michel Villedo un maçon de la Creuse, achète des terrains dans le Premier arrondissement. Il nivelle ceux-ci en supprimant la réputée butte des Moulins, constituée par l'amoncellement des gravois, sous François premier, lors des travaux de fortification de l'enceinte de Charles V. Puis il trace de nouvelles rues dont celle qui porte son nom, la rue Villedo, dénommée ainsi en 1655,.
Le 27 juin 1876, un décret relatif à l'achèvement de l'avenue de l'Opéra déclare d'utilité publique « la suppression des rues de l'Évêque, des Orties, des Moineaux, du Clos Georgeau et d'une partie de la rue des Moulins ».
Le 6, rue des Moulins
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Le 6 de la rue aujourd'hui (à gauche) et l'ancienne maison close, La Fleur blanche, peinte par Henri de Toulouse-Lautrec à droite (Salon de la rue des Moulins, 1894, musée Toulouse-Lautrec).
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Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Numéro 3 : ex-hôtel Bazilière.
- Numéro 5 : ex-hôtel Gouy d'Arcy.
- Numéro 6 : ex-hôtel de la présidente de Bussy au 18ᵉ siècle. De 1860 à 1946, ce fut une maison close, La Fleur blanche, fréquentée notamment par Toulouse-Lautrec, qui était réputée pour sa chambre des tortures unique à Paris.
- Numéro 8 : hôtel d'Holbach, ancienne demeure du baron d'Holbach et atelier du décorateur suisse Ernest Boiceau, qui servit également de bureau pour le comité d'accueil suisse des réfugiés belges à la fin de la Première Guerre mondiale.
- Numéro 10 : maison ayant appartenu à Jean-Baptiste Lully.
- Numéro 25 : imprimerie Desenne qui publia Le Vieux Cordelier de Camille Desmoulins, de décembre 1793 à janvier 1794.