La rue Saint-Guillaume est une voie située dans le Septième arrondissement de Paris.
Situation et accès
D'une longueur de 245 mètre, la rue Saint-Guillaume, débute rue Perronet et rue du Pré-aux-Clercs et se termine rue de Grenelle.
Origine du nom
Le nom de la rue lui vient d'une enseigne,,.
Historique
Cette rue est une section de l'ancien « chemin conduisant de la maladrerie Saint-Germain à la chapelle Saint-Pierre ».
Cette voie est la réunion de deux anciennes rues, séparée par la rue Saint-Dominique :
- La première, entre la rue de Grenelle et la rue Saint-Dominique, s'appelait « chemin du Cimetière Saint-Père » en 1502, « chemin qui va de Saint-Père à la Maladrerie » en 1529, « rue du Plessis » de 1595 à 1628, « rue Neuve des Rosiers » puis « rue des Rosiers » à partir de la période Louis XIII parce qu'il y avait a cet endroit beaucoup de jardins et de plantations de roses. Elle est citée sous le nom de « rue Neufve des roziers » dans un manuscrit de 1636.
- Le seconde, débutait rue Saint-Dominique et se terminait rue des Saints-Pères en formant un coude à angle droit, qui forme actuellement la rue Perronet. Cette partie, s'est appelée « rue de la Butte » jusqu'au milieu du 16ᵉ siècle, en raison d'une butte de gravois et d'immondice sur laquelle se trouvait un moulin. Vers 1650 elle porte le nom de « rue Saint-Guillaume », comme l'indique le plan de Gomboust de 1652.
Sous le Premier Empire les deux sections sont réunies sous le nom de « rue Saint-Guillaume », comme l'indique le plan Piquet de 1814.
En 1865, lors des travaux de percement du boulevard Saint-Germain, la rue est coupée en deux.
A cette occasion la rue prend ses limites et son nom actuels, tandis que la partie qui se trouve après le retour d'équerre que formait autrefois la rue Saint-Guillaume prend le nom de « rue Perronet ».
Le 26 juin 1918, le numéro 14 rue Saint-Guillaume est touché lors d'un raid effectué par des avions allemands.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Numéro 10 : en 1840, siège du bureau des Annales de philosophie chrétienne.
- Numéro 14 : hôtel. Ici est née l'artiste peintre Jeanne Simon, fille de l'avocat et administrateur de biens Fernand Dauchez qui y avait ses bureaux. Son fils, le peintre et graveur paysagiste André Dauchez (1870-1948), a habité l'immeuble sur cour construit par son père et y avait son atelier.
- Numéro 16 : hôtel de Laigue, ou du président Talon, ou de Créqui, ou de Béthune. Fréquenté par Lamartine, Renan et Proust. Actuellement propriété de Michel David-Weill, ancien président de la banque Lazard.
- Numéros 21-23-25 : ancien hôtel d'Eaubonne, démoli en 1888, et construction sur son emplacement de l'actuel immeuble et hôtel du numéro 21, construit par l'architecte André Tournade.
- Numéro 27 : autrefois s'y tenait une maison appartenant à Augustin Cochin (1823-1872). Actuels bâtiments principaux de la Fondation nationale des sciences politiques et de l'Institut d'études politiques de Paris, lequel est géré par ladite FNSP. On y trouve également la libraire des Presses de Sciences Po. De ce fait, le bulletin de liaison de l'association des anciens élèves de cette école a pris pour nom La Lettre de la rue Saint-Guillaume, et l'IEP de Paris est souvent désigné par métonymie par l'expression « la rue Saint-Guillaume ». Similairement, l'aumônerie catholique des étudiants de Sciences Po, l'une des plus anciennes associations de l'école, se nomme le Centre Saint-Guillaume.
- Numéro 28 : bâtiments du Centre français de droit comparé (fondation reconnue d'utilité publique créée en 1951) qui regroupe notamment l'Institut de droit comparé (fondé en 1931), rattaché à l'université Panthéon-Assas Paris-II et la Société de législation comparée, société savante fondée en 1869. Il abritait également jusqu'en 2019 l'Institut des hautes études de l'Amérique latine rattaché à l'Université Sorbonne-Nouvelle Paris-III et transféré au Campus Condorcet.
- Numéro 29 : a vécu Émile Ollivier, chef du gouvernement sous le Second Empire, à partir des années 1860.
- Numéro 31 : en fond de cour se trouve la maison de Verre, réalisée par l'architecte-décorateur Pierre Chareau et l'architecte Bernard Bijvoet entre 1928 et 1931.
- Numéro 34 : hôtel particulier ayant appartenu à Théodore Vernier, où il passa ses dernières années et décéda.