Saint-Gervasy est une commune française située dans l'est du département du Gard en région Occitanie.
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Vieux Vistre, le Canabou et par deux autres cours d'eau. Incluse dans les gorges du Gardon, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « costières nîmoises »), un espace protégé (les « Costières de Nimes ») et une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-Gervasy est une commune urbaine qui compte 1 997 habitants en 2020, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est ville-centre de l'unité urbaine de Bezouce et fait partie de l'aire d'attraction de Nîmes.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : l'aqueduc de Nîmes, inscrit en 1999.
Histoire
Une petite agglomération existait en ce lieu dès le 5ᵉ siècle.
Le premier document officiel mentionnant le village est le Cartulaire de Notre Dame de Nîmes, qui le nomme "VILLA SANCTI GERVASI" en 1156.
Au cours des guerres de Religion, le village fut souvent attaqué par les protestants qui s'en rendirent maîtres. Les catholiques le reprirent peu de temps après et tour à tour, il passa aux mains des uns et des autres.
À partir de 1622 et jusqu'à la Révolution, Saint-Gervasy vécut dans le calme et la tranquillité.
Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Belleviste.
La Croix de Saint-Gervasy
Une fin d'après-midi de janvier 1706, Barthelemy Roubiau, un berger de Ventabren (Bouches-du-Rhône) chemine vers la région d'Uzès où son patron l'a envoyé chercher des herbages pour l'estive suivante. Arrivé non loin du village de Saint-Gervasy, il s'agenouille près d'une petite croix pour dire une prière, au lieu appelé, « la croix rouge ».
La nuit approche, il se relève et aperçoit des flammes sur la colline qui domine le village. Il obtient l'asile pour la nuit. Les flammes lui apparaissent toujours et il est semble-t-il, le seul à les voir. Après un sommeil réparateur, au matin il repart passe tout près de la colline où il ne voit plus les flammes, mais comprend qu'il a reçu un signe.
Quelque temps plus tard, il va revenir et obtient de Monseigneur Esprit Fléchier, évêque de Nîmes, l'autorisation d'ériger une croix au sommet de la colline du Puech Icard. Les jeunes gens du village lui demandent de la porter eux-mêmes pieds nus sur la colline, toute la population est présente.
Très rapidement, la Croix de Saint-Gervasy va devenir un lieu de dévotion de plus en plus fréquenté, Une foule nombreuse venant demander et obtenir des grâces et même des guérisons.
Le 23 juillet 1706, Monseigneur Esprit Fléchier va écrire une longue lettre pastorale au sujet de la croix de Saint-Gervasy. En substance, il encourage les fidèles à venir s'y recueillir, mais il met aussi en garde contre les fausses croyances. En 1707, une chapelle est construite. C'est une construction très aérée, avec 4 piliers et un toit en forme de pagode.
Pendant la période révolutionnaire, les menaces s'accumulent sur la communauté catholique, une nuit plusieurs paroissiens viennent retirer la croix qui va être enterrée dans la cour de Joseph Cressenty. La chapelle est détruite, elle ne sera reconstruite qu'en 1803 et la croix réimplantée.
En 1836, le sentier qui monte vers la croix est aménagé, des petits oratoires sont construits en simple maçonnerie. De 1872 à 1878, les petits oratoires qui étaient très dégradés sont remplacés par des monuments plus importants qui subsistent toujours, les tableaux qui représentent la passion du Christ sont en terre cuite. Toutes ces stations ont pu être réalisées grâce à la générosité des paroisses environnantes ou par des donateurs dont les noms figurent sur chaque station.
En 1936, les plaques de terre cuite furent remplacées par des plaques en fonte. Depuis, des dégradations rendaient nécessaires des travaux, et c'est sous l'impulsion du père Benoît que ce dernier programme a été lancé depuis 2008 avec le secours d'un groupe de bénévoles venus rendre aux stations du chemin de croix leur éclat d'antan, et une souscription a permis la rénovation de la chapelle et des sculptures représentant la passion du Christ.
Commencés le 13 septembre 2008, les travaux ont été achevés le 16 septembre 2013 en la fête de la Croix Glorieuse au cours de laquelle Monseigneur Robert Wattebled, évêque de Nîmes, est venu bénir un nouvel autel.
Géographie
Communes limitrophes de Saint-Gervasy
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Cabrières
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Marguerittes
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Bezouce
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Situé entre les Alpilles, les Cévennes et la Camargue, ce village dont les maisons sont en pierre du Gard est facilement accessible puisqu'il se trouve proche de la route départementale D6086 entre Nîmes (8 km) et Avignon (33 km). Elle est la ville-centre d'une unité urbaine de l'aire urbaine de Nîmes.
Saint-Gervasy est l'une des 75 communes membres du Schéma de Cohérence Territoriale SCOT du Sud du Gard (voir lien) et fait également partie d'une des 41 communes du Pays Garrigues Costières.
La commune est traversée par l'autoroute A9 (Orange - Le Perthus) mais la sortie la plus proche se trouve sur la commune voisine de Marguerittes (N°24 : Nîmes-Est/Marguerittes).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Chapelle du Calvaire, au sommet d'une colline (seconde moitié 19ᵉ siècle) Rue de Péchicard.
- Église paroissiale Saint-Gervasy de Saint-Gervasy.
- Aqueduc gallo-romain : Vestiges archéologiques de l'aqueduc et parcelles traversées ou bordées par son tracé (inscription MH 7 mai 1999). Canal qui alimente la ville de Nîmes. Il prend sa source à Uzès et passe par le pont du Gard. Au 19ᵉ siècle, un second canal a doublé une partie de l'aqueduc gallo-romain. Propriété de la commune.
Personnalités liées à la commune
- François Picard a.a.
- Ferdinand Béchard