Saint-Quentin (/sɛ̃.kɑ̃.tɛ̃/) est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France. Comptant la plus importante population du département, dont elle est une sous-préfecture, Saint-Quentin est la neuvième commune la plus peuplée de la région. La ville picarde est située sur la Somme. Les habitants de Saint-Quentin sont les Saint-Quentinois.
Histoire
Antiquité
La ville a été fondée par les Romains, vers le début de notre ère, pour remplacer l'oppidum de Vermand comme capitale des Viromandui, peuple celte belge qui occupait la région. Elle reçut le nom d'Augusta Viromanduorum, l'Auguste des Viromandui, en l'honneur de l'empereur Auguste. Le site correspond à un gué qui permettait de franchir la Somme. Elle est ravagée au 3ᵉ siècle et il est possible que Vermand soit redevenue la capitale locale (cf. son nom qui provient de Veromandis).
Moyen Âge
Durant le haut Moyen Âge, l'important monastère qui se développe grâce au pèlerinage sur la tombe de Quentin, un romain chrétien venu évangéliser la région et martyrisé à Augusta, donne naissance à une nouvelle agglomération qui porte le nom du célèbre saint. L'abbaye apparaît dans un texte célèbre : une lettre de l'empereur Charlemagne qui convoque l'abbé Fulrad de Saint-Quentin et ses vassaux à l'Ost en 806. À partir du 9ᵉ siècle, Saint-Quentin est la capitale du comté de Vermandois. Dès le 10ᵉ siècle, les comtes de Vermandois (issus de la famille carolingienne, puis capétienne) sont très puissants. La ville se développe rapidement : les bourgeois s'organisent et obtiennent d'Herbert IV de Vermandois, avant 1080, une charte communale qui leur garantit une large autonomie.
Au début du 13ᵉ siècle, Saint-Quentin entre dans le domaine royal. À cette époque, c'est une ville florissante, en raison de son activité textile (ville drapante). C'est aussi une place commerciale favorisée par sa position à la frontière du royaume de France, entre les foires de Champagne et les villes de Flandre (commerce du vin, notamment) : il s'y tient une importante foire annuelle. Elle bénéficie aussi de sa situation au cœur d'une riche région agricole (commerce des grains et de la guède). À partir du 14ᵉ siècle, Saint-Quentin souffre de cette position stratégique : elle subit les guerres franco-anglaises (guerre de Cent Ans). Au 15ᵉ siècle, elle est disputée au roi de France par les ducs de Bourgogne : c'est l'une des « villes de la Somme ». Ravagée par la peste à plusieurs reprises, elle voit sa population diminuer tandis que son économie est mise en difficulté : sa foire perd de l'importance, la production agricole est amoindrie, etc. Son industrie textile en déclin se tourne vers la production de toiles de lin. Parallèlement, elle doit faire face à d'importantes dépenses pour entretenir ses fortifications et fournir des contingents armés. En 1477, à la suite de la mort de Charles le Téméraire, Saint-Quentin retourne à la couronne. Sans bataille, la « bonne ville » de Saint-Quentin devient désormais l'une des plus fidèles à Louis XI, du royaume de France. Donc, le roi y arrive le 18 juin 1477.
Époque moderne
Renaissance, la bataille de Saint-Quentin (1557)
Entre la fin du 15ᵉ siècle et jusqu'au milieu du 17ᵉ siècle, cette position stratégique est source de terribles malheurs. En 1557, un siège héroïque face aux Espagnols se termine par une terrible défaite des forces françaises et le pillage de la ville. Restituée à la France en 1559, elle connaît une activité de fortification intense : l'enceinte médiévale est protégée de nombreux ouvrages fortifiés, remaniés à plusieurs reprises. Deux quartiers sont rasés pour leur faire place. Au milieu du 17ᵉ siècle, la ville échappe aux sièges, mais subit les affres des guerres qui ravagent la Picardie, accompagnées de la peste (celle de 1636 emporta trois mille habitants, sur peut-être dix mille) et de la famine.
17ᵉ et 18ᵉ siècles
Dans la seconde moitié du 17ᵉ siècle, les conquêtes de Louis XIV l'éloignent de la frontière et elle perd beaucoup de son rôle stratégique. À la fin du 16ᵉ siècle, sa production textile se spécialise dans les toiles fines de lin (linon et batiste). Elle retrouve sa prospérité, notamment au 18ᵉ siècle, où ces toiles sont exportées dans toute l'Europe et aux Amériques.
Carte de Cassini
La carte de Cassini montre qu'au 18ᵉ siècle, Saint-Quentin est une ville fortifiée implantée sur la rive droite de la Somme.
Au nord, sur les hauteurs de l'actuelle Zone Cora, sont représentés de nombreux moulins à vent en bois ou en pierre qui sont chargés de fabriquer la farine nécessaire à l'approvisionnement en pain des 10 000 habitants de la ville à l'époque. Deux moulins à eau symbolisés par une roue dentée sont représentés au sud sur le cours de la Somme.
Sur la même rive sont figurés des hameaux ou des fermes qui sont aujourd'hui intégrés dans l'agglomération qui s'est essentiellement étendue au nord-ouest:
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Remicourt, hameau dont le nom apparaît pour la première fois en l'an 982 sous l'appellation latine de Villa Rumulficurtis, Remicourt en 1168 dans un cartulaire de l'abbaye d'Homblières .
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St-Claude était une maison isolée situé au bord de la Somme dont le nom est évoqué de nos jours par la Policlinique éponyme .
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Raucourt (aujourd'hui Rocourt en haut de la Rue de Paris) était un hameau avec un moulin à eau qui appartenait à l'abbaye de Saint-Prix. Son nom Rufficurtis est cité en 1045; puis Rodulficurtis, Rouecourt, Raulcourt, Roecourt .
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Cepy était une ferme située à l'endroit actuel du quartier du même nom près du Centre Hospitalier. Elle fut nommée Cepeium en 1045, puis Territorium de Cepi, Cypi au 12ᵉ siècle dans un cartulaire de l' abbaye de Fervaques puis Chypiacum, CCypiacus, In valle de Chipiaco, Chypi, Sipy .
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Oestre (aujourd'hui Oestres) était à l'époque un hameau avec un moulin à eau qui est cité 986 sous l'appellation de Hoestrum, puis Oütrum, Oistre, Ouestre en 1728 . Cette partie de la ville a une multitude de prononciations différentes de nos jours.
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St-Eloi était le seul hameau situé sur la rive gauche de la Somme.
La mention 17 postes indique que la ville était le 17e relais de poste depuis Paris. Ces relais distants d'un vingtaine de kilomètres l'un de l'autre permettaient aux voitures hippomobiles de changer de chevaux. En venant de Paris, le relais précédent était à Roupy, vers Cambrai, il était à Bellenglise, et vers Guise, à Origny.
Époque contemporaine
Premier Empire
Sous l'Empire, les difficultés d'exportation engendrent une récession économique. À la demande de la municipalité, Napoléon autorise l'arasement des fortifications, pour permettre à la ville de se développer hors de ses anciennes limites. En 1814-1815, Saint-Quentin est occupée par les Russes, sans dommage.
Industrialisation au 19ᵉ siècle
Au 19ᵉ siècle, elle connaît un grand développement en devenant une ville industrielle prospère, grâce à des entrepreneurs sans cesse à l'affût des nouveautés techniques. Les productions sont diversifiées, mais la construction mécanique et surtout le textile l'emportent : les « articles de Saint-Quentin » sont alors bien connus.
Dans les années 1880, les ouvriers du tissage sont en grève pendant 72 jours, témoignant de la combativité du mouvement ouvrier pendant la crise économique de ces années-là.
Guerre de 1870
Lors de la guerre franco-allemande de 1870, la ville de Saint-Quentin fut le théâtre d'un fait d'armes qui tourna à l'avantage de la France. Le 8 octobre 1870, vers 10 heures du matin, un détachement militaire prussien commandé par le colonel Kahlden tenta de s'emparer de la ville qui était défendue par la garde nationale, les sapeurs pompiers et des civils armés par le préfet de la Défense nationale. Gabriel Dufayel qui avait été nommé à la tête de la garde nationale quelque temps auparavant avait organisé la défense de la ville avec des barricades et des tranchées. La résistance des Saint-Quentinois galvanisés par le préfet Anatole de La Forge fit reculer l'ennemi. Ne pouvant prendre la ville, les Prussiens se retirèrent emmenant avec eux 14 otages.
Cette action héroïque eut un retentissement national : un monument commémorant cet événement fut érigé sur la grand-place et Saint-Quentin fut décorée de la Légion d'honneur, le 6 juin 1897.
Le 19 janvier 1871 eut lieu la bataille de Saint-Quentin, aux environs de la ville. Elle se termina par une victoire prussienne qui mit fin aux espoirs français de briser le siège de Paris.
Belle Époque
Le début du 20ᵉ siècle fut une période faste pour Saint-Quentin. En 1899, a lieu la mise en service des deux premières lignes de tramway avec automotrices à traction à air comprimé, système Popp-Conti, puis système Mékarski jusqu'en 1908. Des automotrices à traction électrique leur succèdent jusqu'au 26 mai 1956, date de la suppression des derniers tramways, remplacés par des autobus.
Grande Guerre
La Première Guerre mondiale lui porte un coup terrible. Le 28 août 1914, malgré la défense héroïque de la ville par les Pépères du Dixième régiment d'infanterie territoriale, originaires de la ville, la ville est envahie puis occupée à partir du début de septembre 1914. Elle subit une dure occupation. À partir de 1916, elle se trouve au cœur de la zone de combat, car les Allemands l'ont intégrée dans la ligne Hindenburg.
Après l'évacuation de la population en mars 1917, la ville est pillée et tout l'équipement industriel emporté ou détruit.
Le 2 octobre 1918, le Quinzième corps d'armée français libère Saint-Quentin.
Les combats finissent de la ruiner : 70 % des immeubles (dont la basilique) sont endommagés. François Flameng, peintre officiel des armées, a immortalisé le martyre de la ville dans des croquis et dessins qui parurent dans la revue L'Illustration. Ce n'est qu'en 1919 que les premiers Saint-Quentinois franchiront à nouveau les portes de la ville.
Entre-deux-guerres
La période d'entre-deux-guerres fut marquée à Saint-Quentin, par la reconstruction qui donna au centre-ville la physionomie qu'on lui connaît aujourd'hui, plus de 3 000 immeubles de style Art déco furent construits.
Seconde Guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville est occupée par les Allemands. La petite communauté juive implantée à Saint-Quentin depuis plusieurs siècles souffre fortement de l'Occupation, ainsi pas moins de treize familles juives de la ville sont arrêtées et déportées vers les camps de la mort.
Le 2 mars 1944 en début de soirée, deux vagues d'une vingtaine de bombardiers américains survolent la ville et lâchent leurs bombes depuis une altitude de 2 000 à 3 000 mètres. Lorsqu'on constate les dégâts causés essentiellement sur les habitations, on peut se poser la question de l'utilité de ce bombardement. De plus, St-Quentin ne présente aucun intérêt stratégique : ville à l'écart des voies de communication, elle ne possède même pas de dépôt de locomotives. Ce raid inutile et stupide a causé 91 victimes civiles et environ 150 blessés.
Le 2 septembre 1944, les FFI déclenchent l'insurrection et les Américains libèrent définitivement la ville le 3 (armée de Patton). Malgré le soutien national, la reconstruction à la suite des deux guerres mondiales est longue, et la ville peine à retrouver le dynamisme antérieur à 1914.
Les Trente Glorieuses
Les chiffres de la population sont explicites : le niveau des 55 000 habitants atteint en 1911 n'est retrouvé qu'au milieu des années 1950, dans le contexte favorable des Trente Glorieuses. Le développement de la ville a repris, fondé sur la tradition industrielle textile et mécanique. Cette prospérité se poursuit jusqu'au milieu des années 1970, période où l'industrie textile française commence à souffrir de la concurrence des pays en voie de développement, notamment la Tunisie et la Turquie.
Toponymie
Lors de sa fondation au 1ᵉʳ siècle, le nom de la ville est Augusta Viromanduorum. Elle est nommée en l'honneur de l'empereur Auguste avec adjonction du nom Viromanduorum rappelant également les Viromanduens, peuple gaulois dont elle est devenue la capitale après Vermand dont on ignore le nom celte. Cependant vers la fin du 3ᵉ siècle ou au début du 4ᵉ siècle, la ville semble désertée et la capitale redevient semble-t-il Vermand au 4ᵉ siècle.
C'est à la suite du martyre de l'apôtre d'Amiens Quintinus, torturé et décapité sur le site de Saint-Quentin, que la ville va prendre son nom. Ceci est attesté en 842 : ad Sanctum Quintinum. Le déterminant en Vermandois n'a été utilisé que du 14ᵉ siècle au 16ᵉ siècle : Sanctus Quintinus in Viromandia en 1306, puis Saint Quentin en Vermendois en 1420.
Durant la Révolution, la commune porte les noms de Linon-sur-Somme en l'an II (en référence à la toile de lin fabriquée sur place), puis de Somme-Libre et d'Égalité-sur-Somme.
Culture locale et patrimoine
Saint-Quentin est classée ville d'art et d'histoire.
Ville fleurie
Ville fleurie : trois fleurs attribuées en 2007 par le Conseil des Villes et Villages fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris.
Lieux et monuments
En 2022, la ville compte 14 bâtiments protégées au titre des monuments historiques : La basilique, la chapelle de la charité rue des Patriotes, le château de la Pilule, cimetière allemand, la gare, l'hôtel Dumoustier-de-Vastre (46 rue d'Isle), l'hôtel Joly-de-Bammeville rue des Canonniers, l'hôtel de ville, la Porte des Canonniers, le puits à eau (place de l'Hôtel-de-Ville), le théâtre Jean-Vilar et l'ancienne usine Sidoux.
- Basilique Saint-Quentin :
Ancienne collégiale royale devenue basilique mineure en décembre 1876 (voir aussi la section Cultes). La basilique abrite les reliques de saint Quentin. Sa dépouille repose dans la crypte.
- Hôtel de Ville :
Achevé en 1509, l'Hôtel de ville de Saint-Quentin a été construit dans le style gothique flamboyant. La tradition en attribue la conception à l'architecte Colard Noël. Sa façade se termine par trois pignons (influence de l'architecture flamande). La façade est ornée de 173 sculptures. Le carillon de l'hôtel de ville, installé dans un campanile néogothique, est doté de 37 cloches.
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L'intérieur de l'hôtel de ville se compose d'un hall d'entrée néogothique, d'une ancienne chapelle (actuellement salon d'attente des Mariages), d'une salle des Mariages (avec cheminée monumentale dont le manteau est gothique et le couronnement Renaissance, voûtes en carène de bateau renversée polychromes et décorées de blochets sculptés) et d'une salle du Conseil municipal, réaménagée en 1925 par l'architecte municipal Louis Guindez dans le style Art déco (classée au titre des Monuments historiques par arrêté du 29 août 1984). Louis Guindez a conçu l'ensemble du décor de la salle : les lambris et leurs quarante et un panneaux sculptés, la frise et la Marianne en bas-relief, la galerie haute et son garde-corps en fer forgé, le mobilier et les luminaires.
- Musée Antoine-Lécuyer :
Le musée Antoine-Lécuyer : principalement consacré à l'œuvre du virtuose du pastel du 18ᵉ siècle, Maurice Quentin de La Tour,, le musée conserve également des œuvres du 18ᵉ siècle (dessins, peintures, sculptures, faïences de Sinceny, objets d'art, mobilier…) mais aussi des 19ᵉ et 20ᵉ siècles, comme le pastel Sous la lampe. Portrait de Madeleine Zillhardt de Louise Catherine Breslau.
- Château de la Pilule :
Ce château, construit en 1931 dans un style mêlant le néo-classique et le néo-18ᵉ siècle, est le témoin d'une activité industrielle qui fut florissante à Saint-Quentin depuis le 19ᵉ siècle jusqu'aux années 1960, La réalisation de l'ensemble est soignée. Les façades, toutes différentes, apportent une scansion intéressante. La maison est, par ailleurs, implantée au cœur d'un parc dont la partie dessinée est caractéristique du renouveau des jardins réguliers dans les années 1930.
- L'Espace Saint-Jacques, rue de la Sellerie, qui occupe l'emplacement de l'ancienne église Saint-Jacques.
Protégé au titre des monuments historiques, il abrite le musée des Papillons, une galerie d'art, la billetterie de la ville et le palais de l'Art déco.
Le musée des Papillons possède une collection qui compte plus de 600 000 spécimens, dont 20 000 sont en exposition permanente.
- Musée archéologique
La Société académique, rue Villebois-Mareuil, possède un musée archéologique.
- Théâtre Jean-Vilar :
Construit en 1842 sur les plans de l'architecte Émile Guy, architecte de la ville de Caen. La façade néo-classique est sculptée en 1854 par le sculpteur Matagrin. En 1921, le plafond est décoré par l'artiste-décorateur Eugène Prévost dit Messemin et représente la ville de Saint-Quentin renaissant de ses cendres après les destructions de la Première Guerre mondiale. Le théâtre municipal prend le nom de théâtre Jean-Vilar en 1991.
- Palais de Fervaques :
Construit par l'architecte Gustave Malgras-Delmas de 1897 à 1911 à l'emplacement de l'ancienne abbaye de Fervaques.
Il abrite le tribunal de grande instance (TGI) et une grande salle de réception sur deux étages. L'édifice accueille régulièrement des manifestations de la collectivités et de différentes associations du territoire.
- Porte des Canonniers :
Abondamment sculptée, elle est le seul vestige du bâtiment qui abritait autrefois la compagnie bourgeoise des canonniers. La compagnie est dissoute en 1790. Porte d'entrée monumentale inscrite aux Monuments Historiques en 1930.
- Bibliothèque municipale Guy-de-Maupassant, située rue des Canonniers, à 50 mètre de la porte des Canonniers.
Elle est installée depuis les années trente dans un ancien hôtel particulier ayant appartenu à la famille Joly de Bammeville (riche négociant textile du 18ᵉ siècle). La bibliothèque a été réaménagée en 1987.
- Monument à la Défense héroïque de Saint-Quentin :
Le monument commémorant la Défense héroïque de Saint-Quentin par ses habitants, en 1557, contre l'armée du roi d'Espagne Philippe II (Civis murus erat) a été conçu par le sculpteur Corneille Theunissen et l'architecte Charles Heubès en 1893. Inauguré en 1897, défiguré par les Allemands (qui ont envoyé la plupart des statues à la fonte) pendant la Première Guerre mondiale puis reconstitué pendant l'entre-deux guerres, ce monument était placé à l'origine sur la place de l'Hôtel-de-Ville. Il a été démonté pour permettre la construction d'un parking souterrain. Après restauration, il a été érigé place du Huit-Octobre depuis les années 2000.
- gare de Saint-Quentin, construite en 1926 par Urbain Cassan, d'après les plans de l'architecte Gustave Umbdenstock, dans le style Art déco.
- La Poste, rue de Lyon, a été construite par l'architecte René Delannoy en 1929. L'édifice est un bel ensemble architectural de style Art déco.
- Village des métiers d'antan et musée Motobécane, 5 de la rue de la Fère :
Implanté dans l'ancienne usine Motobécane, il est ouvert depuis août 2012 et présente plus de 50 métiers sur 3 200 mètre carré. La visite est liée à celle du musée Motobécane avec plus de 100 modèles dont des prototypes inédits.
- Usine Sidoux, 75 rue Camille Desmoulins
Lieux de mémoire de la Grande Guerre
La ville de Saint-Quentin est le siège de plusieurs lieux de mémoire de la Première Guerre mondiale :
- Le monument aux morts de Saint-Quentin, qui se dresse devant l'étang d'Isle, a été inauguré en 1927 et est l'œuvre de l'architecte Paul Bigot, grand prix de Rome.
Il a la forme d'un mur de granit long de 31 mètres sur 18 de hauteur qui repose sur des pilotis de ciment de 14 mètres. La partie supérieure est composée d'un large bas-relief représentant les combats des tranchées de 1914-1918 et l'exode de mars 1917.
Deux autres bas-reliefs latéraux, évoquent les batailles de 1557 et de 1871. Ils sont dus aux sculpteurs Henri Bouchard et Paul Landowski.
- Monument au roi des Belges, Albert premier :
En 1936, une statue du roi des Belges Albert premier, le « Roi-Chevalier », œuvre d'Ernest Diosi, est érigée place du 8 octobre 1870.
- Nécropole nationale, route d'Amiens,
La nécropole abrite 5 273 corps de soldats français morts pendant la Première Guerre mondiale, 3 954 reposent dans des tombes individuelles et 1 319 dans des ossuaires.
- Cimetière militaire allemand, rue de la Chaussée-Romaine :
Ce cimetière militaire abrite les corps de 8 229 soldats allemands tués pendant la Grande Guerre. 6 294 reposent dans des tombes individuelles et 1 935 soldats sont enterrés dans un ossuaire, dont 434 soldats sont connus.
Cimetières communaux
- Le cimetière du Nord (monument de la guerre de 1870-1871)
- Le cimetière du Sud
- Le cimetière d'Harly
- Le cimetière de la Tombelle
Autres lieux
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Les béguinages : la ville possède plusieurs béguinages dont les origines remontent au Moyen Âge.
- Les deux phares du pont d'Isle (Art déco).
- Le vieux port, qui abrite le port de plaisance dans sa darse.
- Le temple protestant, rue Claude-Mairesse.
- Les anciens cachots du Roi et les souterrains de la rue Saint-André.
- Le vieux puits (pierre et fer forgé), situé à l'origine sur la place de l'Hôtel-de-Ville, déplacé place du Marché puis dans un square près de la basilique (square Winston-Churchill cité plus haut). En septembre 2008, il a été décidé de réinstaller le vieux puits place de l'Hôtel-de-Ville. Fin mai 2009, après avoir été restauré, il a retrouvé son lieu d'implantation d'origine.
- Le lycée Henri-Martin, construit au 19ᵉ siècle.
- La Base Urbaine de Loisirs (BUL), comprenant une patinoire, un bowling, un centre aquatique, un centre de remise en forme et un restaurant.
Architecture Art déco à Saint-Quentin
Saint-Quentin fait partie de l'Association des villes Art déco depuis 2007.
L'Art Déco, outre la dimension historique particulière qu'il revêt à Saint-Quentin, est avant tout un style architectural présentant un formidable intérêt technique, esthétique et culturel. Il marque, en effet, l'entrée de notre société dans l'ère moderne au cours du premier quart du 20ᵉ siècle, au lendemain de la Première Guerre mondiale. Il exprime le renouveau, un peu comme si la France, après quatre ans de cauchemar, avait voulu rattraper le temps perdu.
Rompant avec les courbes ondulantes de l'Art nouveau d'avant-guerre, l'Art déco adopte des formes épurées, essentiellement géométriques, la courbe disparaissant progressivement au profit de l'angle droit.
Porté par une tendance nouvelle consistant à rechercher dans tous les domaines le progrès technologique, le luxe et la performance, l'Art déco s'est imposé pendant une longue période, comme, non seulement, un style architectural mais aussi comme un véritable style de vie.
À Saint-Quentin, l'Art déco est présent dans à peu près chaque rue. 3 000 édifices comportant des éléments Art déco ont été inventoriés dont 300 façades classées typiquement Art déco. Les édifices les plus remarquables se situent dans le centre-ville. Citons, entre autres, la façade de l'ancien cinéma Le Carillon, le hall de la poste centrale, le Conservatoire de Musique et de Théâtre, le buffet de la gare ou encore le pont d'Isle et, bien sûr, la magnifique salle du conseil municipal de l'hôtel de ville.
Parcs et jardins publics
- Le parc des Champs-Elysées
- Le square Winston-Churchill, qui s'étend derrière la basilique. Le Vieux puits se situait dans ce square depuis 1965 jusque son transfert place de l'Hôtel-de-Ville en 2009.
- Parc d'Isle Jacques-Braconnier (Maison de la nature).
- Plage de l'Étang d'Isle, plage artificielle, jeux et mini golf.
- Réserve naturelle des Marais d'Isle.
Pèlerinage de Compostelle
Saint-Quentin est la dernière étape française sur la via Gallia Belgica du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. L'étape précédente est Bohain. Au-delà, le pèlerin pouvait atteindre Compiègne, d'où il pouvait rejoindre l'une des trois voies principales vers Saint-Jacques-de-Compostelle : la via Turonensis plus directe par Paris, la via Lemovicensis par Vézelay et Limoges, la via Podiensis par Le Puy-en-Velay et Moissac.
Personnalités liées à la ville
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Savants
- Dudon de Saint-Quentin (v. 970-av. 1043), chanoine, historien des trois premiers ducs de Normandie.
- Guerric de Saint-Quentin (?- 1245 à Paris), dominicain, professeur de théologie au collège Saint-Jacques, missionnaire. Le pape Innocent IV lui ayant donné commission d'aller prêcher les Tartares, il passa deux ans dans leur pays et revint mourir à Paris. Guerric avait écrit un assez grand nombre d'ouvrages aujourd'hui perdus.
- Charles de Bovelles (ca. 1475-1566), humaniste célèbre, mathématicien, géomètre, philosophe, théologien, grammairien, composa un rébus sur la construction de l'hôtel de ville, et fit don d'un vitrail à la collégiale en 1521.
- Omer Talon (1595-1652), né à Saint-Quentin, avocat général au parlement de Paris, humaniste, enseignant, jurisconsulte et grand orateur.
- Claude Hémeré ou Emmerez (1574 - 1650), né à Saint-Quentin, docteur en théologie, chanoine de Saint-Quentin, bibliothécaire de la Sorbonne, premier historien de la ville.
- Quentin de La Fons (vers 1591-1592 - vers 1650), né à Saint-Quentin, chanoine, auteurs d'ouvrages sur l'histoire de la ville et de son église.
- Martin Grandin (1604 - 1691), né à Saint-Quentin, théologien, professeur de théologie à la Sorbonne, principal du collège de Dainville à Paris.
- Luc d'Achery (Saint-Quentin 1609 - Paris 29 avril 1685), historien bénédictin, auteur d'un très important recueil de sources ayant trait à l'histoire ecclésiastique de la France. Également à l'origine de la première méthode de classification bibliographique en France.
- Jean Heuzet (1660 - 1728), né à Saint-Quentin, professeur de lettres de l'université de Paris, auteur de plusieurs ouvrages, il enseigna au collège de Beauvais à Paris.
- Pierre-François-Xavier de Charlevoix (1682-1761), né à Saint-Quentin, voyageur et historien jésuite, auteur d'ouvrages historiques sur la Japon, Saint-Domingue, le Paraguay et le Canada.
- Louis-Paul Colliette (? - 1786) né Saint-Quentin, doyen du doyenné de Saint-Quentin, curé de Grigourt, chapelain de l'église royale de Saint-Quentin, publia en 1771 les Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique, civile et militaire de la province du Vermandois, ouvrage imposant en trois volumes qui réunit une masse de documents sur l'histoire locale.
- Antoine Bénézet (1713-1784), enseignant philanthrope et anti-esclavagiste américain, natif de Saint-Quentin.
- Jean-Louis Marie Poiret (Saint-Quentin, 1755 - Paris, 1834), abbé, botaniste et explorateur.
- Louis-Jean-Samuel, baron Joly de Bammeville (1760-1832), homme politique.
- Henri Martin (1810-1883), l'un des plus grands historiens de la France au 19ᵉ siècle, membre de l'Académie française, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, député, connu pour ses idées progressistes.
- Quentin-Paul Desains (1817 - 1885), né à Saint-Quentin, physicien de premier ordre, professeur à la Sorbonne, membre de l'Institut et de l'Académie des sciences. On lui doit un grand nombre de travaux, sur les lois de la chaleur rayonnante, la chaleur latente de la vapeur, la polarisation des rayons calorifiques.
- Natalis Rondot (1821-1900), né à Saint-Quentin, économiste français partisan du libre-échange, chargé de missions commerciales en Chine, publia de très nombreux ouvrages sur divers sujets (économie, histoire, techniques).
- Paul-Camile-Hippolyte Brouardel (1837- 1906), né à Saint-Quentin, médecin des hôpitaux, membre de l'Académie de médecine, doyen de la faculté de médecine de Paris, membre libre de l'Académie des sciences, président de la Société de médecine légale, auteur de travaux importants sur l'hygiène et la médecine légale.
- Édouard Branly (1844, Amiens-1940, Paris), médecin et physicien. Inventeur du "Cohéreur", premier système d'amplification des ondes radiophoniques. En 1845, sa famille s'installe à Saint-Quentin où son père est nommé professeur du collège des Bons-Enfants. À partir de 1852 ; il est scolarisé au lycée Henri-Martin où il obtient son baccalauréat ès lettres en 1860 avant de se réorienter vers des études en mathématiques, physique et médecine à Paris.
- Jacques-Émile Dubois (1920-2005), professeur, chimiste, résistant, pionnier de la chemo-informatique.
- Serge Boutinot (1924-2017), ornithologue de renommée, est à l'origine de la création de la réserve naturelle du parc d'Isle.
- Philippe Taquet (né à Saint-Quentin en 1940) est un paléontologue spécialiste des dinosaures, célèbre aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur des frontières de la France.
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Écrivains
- Claude Bendier (mort 1677), né à Saint-Quentin, était un docteur de la Sorbonne, un chanoine de Saint-Quentin, Aisne, et un bibliophile notable.
- Jean-Baptiste-Henri du Trousset de Valincourt (1643-1730), né à Saint-Quentin, historiographe du Roi, membre de l'Académie française, auteur de contes, fables, stances, ouvrages historiques et traductions.
- Félix Davin (1807-1836), écrivain, fondateur du journal Le Guetteur.
- Pierre Louis Pinguet (Saint-Quentin, 1793 - Paris, 1871), auteur d'ouvrages en langue picarde.
- Xavier Aubryet (Pierry, près d'Épernay, 1827 - Paris, 1880), romancier et journaliste. Il passa toute sa jeunesse à Saint-Quentin. Il fonda en 1845 une revue littéraire et collabora au journal Le Guetteur
- André Billy (1882-1971), écrivain, membre de l'Académie Goncourt de 1943 à sa mort.
- Jean Leune (1889-1944), journaliste écrivain mort pour la France dont le nom est inscrit au Panthéon de Paris.
- Sylvie Dervin (1954), écrivain, auteur dramatique et scénariste (La Cyprina, L'Affaire du père Noël, Les Amants de la nuit).
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Artistes
- Mathieu (de) Bléville, né à Saint-Quentin au début du 16ᵉ siècle, peintre sur verre (vitraux) célèbre en son temps.
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Pierre Berton (16ᵉ siècle), « Pierre de Saint-Quentin », maître tailleur de pierres fut employé aux travaux les plus délicats que nous ait légués la Renaissance. C'est à lui que Pierre Lescot et Jean Goujon confièrent l'exécution des bâtiments du nouveau Louvre et ceux du célèbre jubé de Saint-Germain-l'Auxerrois.
- Michel Dorigny (1617-1665), peintre et graveur, professeur à l'Académie de peinture de Paris.
- Maurice Quentin de La Tour (1704-1788), pastelliste passé maître dans l'art du portrait, portraitiste officiel de Louis XV, bienfaiteur de la ville (fondation de l'École de dessin).
- Charles-Louis-Émile Ancelet (1838-1883), aquafortiste et lithographe.
- Ulysse Butin (1838-1883), artiste peintre.
- Jules Alex Patrouillard Degrave (1844-1932), peintre.
- Édouard Hippolyte Margottet (1848-1887), peintre.
- Maurice Pillard dit Verneuil, (né le 29 avril 1869 - décédé en 1942 à Genève), illustrateur célèbre en Art nouveau.
- Henri Matisse, (1869, Le Cateau-Cambrésis - 1954, Nice), peintre, chef de file du fauvisme. Il entame sa vie professionnelle en 1889 comme clerc de maître du Conseil à Saint-Quentin. Pendant sa convalescence à la suite d'une grave crise d'appendicite, sa mère lui offre du matériel de peinture. Dès son rétablissement, il réintègre l'étude et s'inscrit aux cours de l'école municipale de dessin Maurice-Quentin-de-La-Tour. En 1890, il abandonne son emploi et ses études de droit pour aller à Paris étudier la peinture d'abord à l'école des beaux-arts puis à l'atelier de Gustave Moreau.
- Louis Degallaix (1877-1951), peintre, né à Saint-Quentin.
- Paul Charavel (1877-1961), peintre ayant vécu à Saint-Quentin.
- Gabriel Venet (1884-1954), peintre né à Saint-Quentin.
- Amédée Ozenfant (1886-1966), chef de file du purisme, mouvement d'avant-garde des années 1920.
- Arthur Midy (1887-1944), peintre français.
- Paul Guiramand, (1926-2007), artiste peintre, grand prix de Rome (1953).
- Annie Anderson (1940-1970), actrice française
- Jean-Christophe Paré, (1957-) danseur et pédagogue.
- Benoît Delépine (1958-), scénariste, comédien.
- Pascal Brunner (1963-2015), a vécu dans la ville dans sa jeunesse, imitateur, animateur de télévision et de radio comédien.
- Nicolas Lambert (1967-), metteur en scène et comédien né à Saint-Quentin
- Nomi (1969-), star du X.
- Delphine Gleize (1973-), réalisatrice.
- Julie-Marie Parmentier (1981-), comédienne.
- Hippolyte Berteaux (1843-1928) né à Saint-Quentin, a peint le plafond du Sénat, des fresques murales au château de Chenonceau et pour des palais de Moscou et Constantinople. Il est présent dans plusieurs musées, dont le musée Antoine-Lécuyer de Saint-Quentin.
- Jenny Zillhardt (1857-1939), peintre, chevalier de la légion d'honneur.
- Madeleine Zillhardt (1853-1950), écrivaine, décoratrice, dont le portrait est exposé au Musée Antoine Lécuyer et à qui une place du Sixième arrondissement de Paris rend hommage.
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Musiciens
- Huon de Saint-Quentin trouvère du 13ᵉ siècle. Auteur de la chanson de croisade Rome, Jherusalem se plaint (vers 1221)
- Jean Mouton (Samer vers 1459-Saint-Quentin 1522) de son vrai nom Jehan de Hollingue ou Houllingue, compositeur de la Renaissance. Condisciple et ami de Josquin des Prés, il étudie la musique à la maîtrise de Saint-Quentin avant d'en devenir le magister puerum (chef des enfants de chœur). Musicien favori de la reine Anne de Bretagne il fera sa carrière entre Nesle, Amiens, Thérouanne, Grenoble, et Paris avant de terminer sa vie comme chanoine et maître de chapelle à la collégiale de Saint-Quentin de 1518 à 1522. Comme son contemporain Loyset Compère, il est enterré dans la basilique.
- Josquin des Prés (1450-1521), de son vrai nom Josquin Lebloitte, compositeur de la Renaissance, il fut maître de chœur de la collégiale de Saint-Quentin en 1509.
- Loyset Compère, compositeur, mort à Saint-Quentin le 16 août 1518.
- Antoine Francisque (v. 1570, Saint-Quentin-1605, Paris), luthiste et compositeur.
- Artus Aux-Cousteaux (v. 1590, Amiens-1656, Paris), compositeur et maître de chapelle. Formé à la maîtrise de Saint-Quentin, il en sera le maître de musique de 1629 à 1634 avant d'être engagé comme clerc haute contre à la Sainte Chapelle de Paris.
- Pierre Du Mage (1674, Beauvais-1751, Laon), premier titulaire de l'orgue monumental Robert Clicquot (1703) de la basilique et compositeur d'un Premier Livre d'Orgue (1708) mondialement connu comme faisant partie de l'apogée du répertoire de l'orgue baroque français et dédié à « Messieurs les vénérables doyens, chanoines…. de l'église roïale de Saint Quentin ».
- Nicolas Goupillet (v. 1650, Senlis-v. 1714, Paris), compositeur et sous-maître de la chapelle royale de Versailles. En 1693, il fut démit de ses fonctions pour avoir fait composer son motet de concours par son collègue Henry Desmarest. Il obtint un mince canonicat de maître de chapelle à la basilique de Saint-Quentin.
- Bernard Jumentier (1749-1829), compositeur et maître de musique de la collégiale de Saint-Quentin. Il légua à la ville le clavecin Benoit Stehlin (1751) du musée Antoine-Lécuyer.
- Antoine Renard (1825-1872), ténor d'opéra
- Gustave Cantelon (17 mai 1851, Saint-Quentin - 30 novembre 1930, Saint-Quentin), maître carillonneur à partir de 1880 et auteur de la mélodie du carillon de l'hôtel de ville. Il initia la reconstruction du carillon détruit et pillé pendant la Première Guerre mondiale.
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Architectes
- Augustin Bacquet (1895-1975), architecte DPLG. Grand électeur de la Quatrième République. Voir « Société académique de Saint-Quentin » et « Académie des sciences de Toulouse ».
- Édouard Bacquet (1863-1941), architecte honorifique de la ville de Saint-Quentin, rebâtisseur de l'église de Lizy (Aisne) vers 1930. Chevalier de l'ordre du Saint-Sépulcre de Saint-Jean de Jérusalem.
- Louis Brassart-Mariage (1875-1933), architecte (Art déco).
- Hyacinthe Perrin (1877-1965), architecte DPLG (Art déco).
- Louis Guindez (1889-1978), architecte municipal de 1925 à 1942.
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Hommes politiques
- Gracchus Babeuf (1760-1797), révolutionnaire français, natif de Saint-Quentin.
- Pierre Charles Pottofeux (1763-1821), révolutionnaire français natif de Saint-Quentin.
- Guy-Félix de Pardieu (comte de), né en 1758 à Saint-Domingue descendant de François Depardieu de Franquesnay, lieutenant du Roi à Saint-Domingue, où son père colons cultivait la canne à sucre, commandant des Gardes Nationaux du district de Saint-Quentin, seigneur de Vadancourt, Bray-Saint-Christophe, Bracheux, Hérouel et autres lieux, demeurant à Paris est élu député aux États généraux de 1789 pour le bailliage de Saint-Quentin puis devint le maire de cette commune en 1792, l'année suivante il brûle les titres de noblesses et titres féodaux. Il est décédé en 1799.
- Jean Antoine Joseph Fauchet (1761-1834), ambassadeur aux États-Unis de 1794 à 1795 puis préfet du Var et de la Gironde.
- Charles Rogier, (Saint-Quentin, 1800 - Bruxelles, 1885), homme politique, fit partie du premier gouvernement national belge.
- Xavier Bertrand, maire de Saint-Quentin de 2010 à 2016, ancien ministre de la Santé puis, du Travail, président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie depuis le 4 janvier 2016.
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Militaires
- D'Amerval, seigneur d'Applaincourt, a participé à la défense de la ville lors du siège des Espagnols en 1557.
- Marc Gaspard Abraham Paulet de La Bastide (1769-1805), général des armées de la République.
- Pierre Dumoustier (Saint-Quentin 1771-1831 Nantes), comte, général divisionnaire de l'Empire.
- Toussaint-Jean Trefcon (Saint-Quentin 1776-1854 Saint-Maurice), colonel qui a laissé un précieux témoignage sur les campagnes de la Révolution et de l'Empire et la bataille de Waterloo.
- Émile Dehon (1900-1995), aumônier militaire, Compagnon de la Libération
- Raymond Appert (1904-1973), officier d'infanterie coloniale, Compagnon de la Libération
- Daniel Divry (1912-2001), ancien combattant de la Deuxième DB, Compagnon de la Libération
- Philippe Peschaud (1915-2006), ancien combattant de la Deuxième division blindée et président pendant 32 ans de la fondation du maréchal Leclerc
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Ecclésiastiques
- Martin IV (vers 1210/1220, 1285), chanoine du chapitre de la collégiale de Saint-Quentin, devint chancelier de France du roi saint Louis en 1260, cardinal en 1261 et pape en 1281.
- Jean Hennuyer (1497-1578), né à Saint-Quentin, fit l'éducation de plusieurs princes de sang royal, devient confesseur de Diane de Poitiers et de Catherine de Médicis. Aumônier à la Cour d'Henri II, puis d'Henri III, il obtint le titre de confesseur du roi. Il fut nommé évêque de Lisieux en 1559.
- Jacques Lescot (1594-1656), né à Saint-Quentin, docteur de la Sorbonne, principal du collège de Dainville, confesseur de Richelieu, évêque de Chartres en 1642.
- Pierre de Joncourt (1648-1720), né à Saint-Quentin, prédicateur et théologien protestant. Il a quitté la France à l'approche de la Révocation de l'Édit de Nantes. Pasteur de Middelbourg depuis 1678. Mort à La Haye.
- Claude Marolles (1753-1794), curé de Saint-Jean-Baptiste, député du clergé aux états généraux, évêque de l'Aisne.
- Léon Dehon, né à La Capelle, chanoine, auteurs de travaux sur les questions sociales et l'Église catholique. Il est principalement connu comme le fondateur de la Société des prêtres du Sacré-cœur de Jésus (SCJ), qui a essaimé en Europe et dans les pays de mission. Il a aussi organisé des œuvres sociales à Saint-Quentin. Il est inhumé en l'église Saint-Martin.
- André Trocmé (1901-1971), né à Saint-Quentin, pasteur, résistant, théologien.
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Sportifs
- Paul Roux, ancien champion de boxe
- Cyril Thomas, boxeur, champion d'Europe professionnel des poids plume
- Olivier Danneville, champion de France de triathlon
- José Catieau, cycliste, vainqueur d'une étape du Tour de France et porteur du maillot jaune en 1973
- Francis Moreau, cycliste, champion du monde 1991 et olympique 1996 de poursuite et vainqueur de Paris-Bruxelles en 1993
- Jérôme Thomas, boxeur, champion de France poids coqs (2011)
- Tony Averlant, boxeur né à Saint-Quentin, champion du monde WBF poids mi-lourds depuis 2014
- Olivier Quint, footballeur, évoluant à Sedan puis à Nantes
- Rudy Gobert, basketteur, évoluant en NBA et dans l'équipe de France masculine de basket-ball
- Kafétien Gomis, athlète en saut en longueur, champion de France en salle et sélectionné lors des Jeux olympiques de Rio (2016) et d'Athènes (2004)
- Daniela Dodean Monteiro, pongiste au club du Tennis de Table de Saint-Quentin, et athlète des Jeux olympiques de Rio (2016)
- Didier Richard, tireur licencié au club Handisport de Saint-Quentin, sélectionné pour les Jeux paralympiques de 2016
- José Letartre, cavalier, licencié au Pentathlon moderne saint quentinois, 12 fois champion de France de saut d'obstacles, médaillé de bronze par équipes aux Jeux olympiques d'Atlanta (1996), sélectionné pour les Jeux paralympiques de 2016.
- Maïa Hirsch, basketteuse évoluant à Villeneuve-d'Ascq et sélectionnée par les Lynx du Minnesota lors de la draft WNBA 2023.
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Autres personnalités
- René-Théophile Châtelain (1790-1838), journaliste français.
- Paul Joseph Boudier (1857-1908), sous-préfet de l'arrondissement de Saint-Quentin.
- Sébastien Cauet (né le 28 avril 1972), animateur radiophonique et télévisuel français, natif de Saint-Quentin.
- Raymond Delmotte (1894-1962), pilote d'essai.
- Rachel Legrain-Trapani (née en 1988), lauréate du concours Miss France 2007. N'est pas née à Saint-Quentin mais y résidait. Elle faisait des études post-bac au lycée Henri-Martin mais a depuis tout abandonné. Elle est désormais présentatrice d'une émission.
- René Renard, résistant.
- Nadine de Rothschild (née le 18 avril 1932 à Saint-Quentin), née Nadine Nelly Jeannette Lhopitalier, actrice sous le pseudonyme de Nadine Tallier, elle épouse en 1962 le baron Edmond de Rothschild (1926-1997), banquier français.
Héraldique
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Blason
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D'azur, à un buste de Saint-Quentin d'argent, accompagné de trois fleurs de lis d'or, deux en chef et une en pointe.
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Ornements extérieurs
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Croix des maïeurs
Croix de chevalier de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1914-1918
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Devise
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Pro deo rege et patria (Pour Dieu, le Roi et la Patrie)
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Détails
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Armes parlantes.
Blason officiel
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Alias
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De gueules, à un buste de Saint-Quentin d'argent, accompagné de trois fleurs de lis d'or, deux en chef et une en pointe.
Cet alias est uniquement évoqué dans l'ouvrage de La France illustrée de Victor Adolphe Malte-Brun et il se peut qu'il n'ait jamais réellement existé.
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Logotype
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Le logotype de Saint-Quentin reprend la forme d'un kaléidoscope, un « vitrail contemporain », correspondant à la basilique avec un dessin typique de l'Art déco.
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