Saint-Sardos [sɛ̃ saʁdɔs] est une commune française située dans le sud-ouest du département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Rivière-Verdun, un petit pays d'élection de l'est de la Gascogne, à l'écart des grandes voies de communication, et s'étageant sur les terrasses de la rive gauche de la Garonne, entre la vallée de la Save et la Lomagne, et se prolongeant en Gascogne toulousaine.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Lambon, le Tort, le ruisseau de Tessonne et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-Sardos est une commune rurale qui compte 1 166 habitants en 2020, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Saint-Sardossiens ou Saint-Sardossiennes.
Histoire
Saint-Sardos est une cité dont l'existence remonte au 12ᵉ siècle, en raison de la construction de l'église faite en l'honneur de Saint Sacerdos, évêque de Limoges, par les moines bénédictins de l'abbaye de Sarlat qui l'ont eu comme patron.
Ils en firent d'abord un prieuré simple et le prieur était seigneur du lieu avec des droits plus étendus que ceux qui résultaient des abbayes de Grandselve et du Mas-Grenier. C'est le fait du patronage découlant du titre de la fondation en date du 27 octobre 1122 entériné par l'archevêque de Toulouse.
La communauté de Saint-Sardos n'avait, fin du 18ᵉ siècle, qu'un seigneur, l'abbé de Grand-Selve, selon des mentions trouvées en 1770 et 1789.
L'église de Saint-Sardos
L'église romane primitive était bâtie en briques épaisses du type cistercien et comprenait les trois travées de la nef actuelle; elle fut prolongée au 14ᵉ siècle par la construction du chœur et le contemporain est sûrement un chapelain mort en 1333 selon une inscription en lettres onciales sur la façade qui évoque son souvenir; quant au clocher, il a été construit au 13ᵉ siècle et classé en 1921 au titre des monuments historiques.
Après les Guerres de Religion qui la ruinèrent en 1561, une restauration intervint mais c'est surtout en 1901 que l'église a été reconstruite sur les bases anciennes avec surélévation des murs pour recevoir une voûte gothique.
Seul est resté dans son aspect primitif le clocher du 13ᵉ siècle (classé); s'agissant d'un clocher-mur fortifié dont la base se termine par une galerie en encorbellement, il comporte cinq baies tandis que le pignon s'encadre de deux tourelles coiffées en poivrière.
Le mobilier ancien comprend un buste reliquaire de Saint Sardos en bois doré et une statue d'évêque en terre cuite.
La maison Renaissance
Non loin de l'église et de la place centrale très spacieuse ou se tenaient, avant 1950, des foires importantes, se remarque, dans le village, une maison seigneuriale de la première moitié du 17ᵉ siècle avec, à l'intérieur, un escalier de bois à double révolution et un trumeau du début du 19ᵉ siècle. Cette maison appartenait à la famille Lasserre jusqu'à la révolution et se distingue par sa couleur de brique rouge.
Des vestiges disparus par le temps
- Un étang était situé devant l'école qui est devenu la place du monument aux morts (place Marius Granié). Il n'existait pas de clôture entre la cour de l'école et la pièce d'eau. Les enfants étaient en récréation et ne cherchaient pas à s'approcher de l'eau; des laveuses lavaient leur linge.
- La halle située sur la place centrale était un édifice à trois travées dont la toiture à quatre pans. Elle était soutenue par des piliers en brique. Elle a cédé sa place dans les années 1950 au foyer rural (lieu de manifestations du village).
- Un porche à arcades subsistait encore jusqu'au milieu du 20ᵉ siècle contre le clocher-mur de l'église. Celui-ci en béton armé qui n'était pas en harmonie avec la façade du clocher a été démoli.
- Les anciens moulins, bien placés sur la hauteur en direction de Bouillac. Ils révélaient une certaine activité agricole : la culture de céréales. Tous deux menacés par le temps ont aujourd'hui disparu.
Toponymie
Saint-Sardos étant en Lomagne, pays gascon, la plupart des lieux-dits y sont explicables par le gascon (un gascon peu typé, sous influence languedocienne), par exemple la Houlerie, la Rouquau, le Casse, Pastenc, la Cassagne, Las Bourdetos, Miqueou, Sabatté...
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Sardos de Saint-Sardos. Le clocher (à l'exclusion du porche moderne adossé à la façade du 14e siècle) a été classé au titre des monuments historiques en 1921. Saint Sacerdos (ou Sardos) était évêque de Limoges au 8ᵉ siècle.
- La maison Lasserre (maison Renaissance privée) inscrite à l'inventaire des monuments historiques.
- L'ancien moulin à proximité du groupe scolaire.
- La maison Anglade et son jardin de Sylvie qui regroupe une multitude de rosiers.
- Le château de Mandeville, situé à l'entrée du village, en arrivant de Bouillac et de Comberouger. Un corps central est encadré par deux tours carrées à étage dont le dernier, sans ouverture, se termine par des créneaux.
- La fontaine de Coymès, en direction de Montaïn, nichée au pied d'un bois, au bord d'un chemin communal, cette jolie fontaine avait la réputation d'offrir une eau aux vertus magiques pour les douleurs.
- Les lacs de Combe-Cave et Boulet ainsi que la Base de loisirs de Saint-Sardos.
- La cave coopérative de Saint-Sardos créée en 1956 et qui bénéficie aujourd'hui du titre : AOC Saint-Sardos.