Saint-Sulpice-et-Cameyrac (en occitan (gascon) : Sent Sulpici e Camairac) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde en région Nouvelle-Aquitaine.
Histoire
De nombreuses découvertes de vestiges gallo-romains ont été signalées par Léo Drouyn en 1875 :
- une villa autour de l'église Saint-Ciers : pierres réemployées, briques à rebord et poteries ;
- des sépultures en tegulae au sud-est de l'église ;
- des substructions au lieu-dit Châtillon ;
- un habitat avec citerne et sépultures en tegulae au lieu-dit Le Leu ;
- des murs romains au village du Sablot ;
- une ruine près de l'église de Birac au lieu-dit Les Clans.
- la voie romaine reliant Burdigala et Vesunna traverse la commune comme en témoigne le toponyme de la Caussade ; le chemin de la Reine n'a pas été daté.
La dédicace à saint Sulpice laisse présumer une fondation dès le Haut Moyen Âge. La conquête de nouvelles terres à défricher, encouragée par les abbayes de Saint-Jean d'Angély et de Sainte-Croix de Bordeaux, détentrices de droits sur la paroisse, est à placer à la charnière des 11ᵉ siècle et 12ᵉ siècle.
Une motte est portée sur la carte de Cassini, sur la rive gauche du ruisseau passant à Birac.
- À la Révolution, la paroisse Saint-Sulpice de Bernac (ou d'Izon) forme la commune de Saint-Sulpice et la paroisse Saint-Cyr de Cameyrac la commune de Cameyrac. Le 15 juin 1812, la commune de Cameyrac est rattachée à celle de Saint-Sulpice qui devient Saint-Sulpice-et-Cameyrac,.
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La commune était formée de deux villages, alors qu'une lande presque sans habitation les séparait. Le territoire de la commune est formé d'un plateau descendant au nord vers les marais du Padouen,,, sans atteindre la Dordogne et culminant à 60 mètre au coteau de Cameyrac. La commune est limitée à l'ouest par la vallée de la Laurence, à l'est par la vallée du Canterane et la colline qui le borde ; au sud la limite suit grossièrement le tracé de l'antique voie impériale de Bordeaux à Périgueux, qui passe par Vayres
Géographie
La commune de Saint-Sulpice se situe dans l'Entre-deux-Mers, entre Garonne et Dordogne, et dans l'aire d'attraction de Bordeaux et son unité urbaine, entre Bordeaux et Libourne. Elle est bordée à l'ouest par la Laurence, un ruisseau affluent de la Dordogne.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
On trouve trois monuments inscrits ou classés dans la commune et plus d'une vingtaine de bâtiments inscrits dans l'Inventaire général du patrimoine culturel.
Les monuments inscrits ou classés :
- Église Saint-Jean-Baptiste de Cameyrac du 14ᵉ siècle, inscrite au titre des monuments historiques en 1925.
- Église Saint-Roch de Saint-Sulpice du 12ᵉ siècle. L'abside a été inscrite au titre des monuments historiques en 1925.
- La croix de cimetière, gothique du 16ᵉ siècle, dans le cimetière entourant l'église Saint-Roch, est classée au titre des monuments historiques depuis 1908.
Dans l'Inventaire général du patrimoine culturel on trouve :
- Trois croix de chemin ou croix de carrefour : rue de la Croix, avenue de Maucaillou et près de l'église Saint-Jean à Cameyrac.
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La croix de rue de la Croix est décrite par Léo Drouyn :
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Croix de carrefour à Saint-Sulpice-d'Izon, canton du Carbon-Blanc (Gironde) (XVIe siècle).
« Cette croix m'a paru trop peu intéressante pour être gravée ; elle est située à 500 mètres environ au sud-ouest de l'église de Saint-Sulpice-d'Izon, dans un ancien carrefour qui vient d'être dénaturé. Elle doit être de la même époque que celle du cimetière, et faite probablement par le même artiste.
Sur un socle carré s'élève une base carrée surmontée d'une colonne octogone. Les angles de la base sont reliés par des boules aux faces de l'octogone. Une corniche sert de chapiteau.
La croix proprement dite est très simple, mais ne doit pas être complète, car on voit, aux extrémités des bras, des trous qui ont dû servir à adapter des ornements. À l'occident, est un crucifix avec nimbe crucifère et pieds attachés avec un seul clou. À l'orient, la Sainte Vierge debout porte dans ses bras l'enfant Jésus. Tout cela est d'un dessin très ordinaire et fort dégradé. »
Quoique peu remarquable ce monument doit être conservé avec soin, car les croix de carrefour bien conservées sont fort rares.
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La croix est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel le 30 novembre 2001.
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La croix de chemin, avenue Maucaillou est en pierre de taille calcaire et celle de Cameyrac, place de l'église, a son fût en pierre et sa croix en fonte.
- Monument aux morts réalisé par le sculpteur Edmond Chrétien en 1921. L'œuvre est inscrit à l'Inventaire général du patrimoine culturel le 30 novembre 2001.
- Le château Badines est un manoir fortifié construit dans la deuxième moitié du 16ᵉ siècle. Elle appartenait à la famille Rubran depuis 1530 jusqu'à la Révolution.
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L'édifice était composé d'un logis fortifié et de dépendances qui ouvraient sur une cour fermée par un portail. Le logis est composé de deux corps de bâtiment en équerre avec tours d'angles. Des toits de tuile creuse couvrent l'ensemble sauf les tours, qui sont couvertes de toits coniques ; au sud, l'échauguette en pierre de taille est couverte d'un toit en pavillon de tuile plate. L'escalier en vis est situé dans la tour méridionale. La tour nord porte toujours le blason de la famille de Rubran.
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Le bâtiment a été considérablement remanié au 17ᵉ et 19ᵉ siècles, mais certains dépendances du 17ᵉ siècle existent toujours (puits et arcades).
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Le manoir est inscrit à l'Inventaire général du patrimoine culturel le 30 novembre 2001.
- Le château Quantin : La maison noble de Quantin existe depuis la fin du 16ᵉ siècle, elle figure sur la carte de Belleyme. L'édifice est composé d'un corps de logis en rez-de-chaussée, avec un avant-corps central à fronton, flanqué de pavillons à un étage carré et un étage de comble, prolongés en retour d'équerre par des dépendances formant une cour ouverte. L'aile orientale des dépendances est composée de bâtiments qui forment une deuxième cour.
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Le bâtiment a été reconstruit à la fin du 18ᵉ siècle et réaménagé au 19ᵉ siècle avec l'adjonction des pavillons. Les dépendances sont agrandies à cette époque et un jardin régulier, qui figure sur le plan cadastral de 1825, mais qui n'existe plus. Un portail du 18ᵉ siècle, en ruine, se trouve au bord de la route de Saint-Loubès-Izon.
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Le manoir est inscrit à l'Inventaire général du patrimoine culturel le 30 novembre 2001.
- Château Beauval, bâti pour M. de Loyac vers 1780, est composé d'un logis et de dépendances en rez-de-chaussée formant une cour fermée par un mur de clôture avec porte cochère. L'intérieur est réaménagé et les dépendances agrandies au 19ᵉ siècle par les propriétaires, la famille Alphand, mais petit à petit le domaine périclite. En 2011, les nouveaux propriétaires restaurent le bâtiment dans son état d'origine.
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Le château Beauval est inscrit à l'Inventaire général du patrimoine culturel le 30 novembre 2001. C'est actuellement une exploitation viticole sous le nom de Château Leroy-Beauval.
- Sculpture de l'artiste et maître carrossier bordelais Paul Bracq qui orne le rond-point à l'intersection des routes départementales D13 et D242 depuis 2000.
Personnalités liées à la commune
- Léo Drouyn (1816-1896) y séjourna dans son enfance sur le domaine du Gay.
- Jean-Charles-Adolphe Alphand (1817-1891), un ingénieur des ponts et chaussées, connu pour son travail d'embellissement de Paris avec le baron Haussmann, était propriétaire du château Beauval.
- Edmond Chrètien (1883-1945), sculpteur, auteur du monument aux morts de la commune.
- Jean-Yves Mano, homme politique né en 1947 dans la commune.
- Paul Bracq, peintre, sculpteur, maître carrossier bordelais.
- William John Ellison, mathématicien britannique, spécialiste en théorie des nombres.
Héraldique
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Blason
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D'azur, à la cotice d'argent accompagnée de deux façades de chapelle d'or, une en chef et une en pointe, et deux tours d'argent maçonnées de sable, une à dextre et une à senestre, à la grappe de raisin de gueules tigée au naturel et feuillée de sinople brochant en abîme.
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Devise
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« Suis droit mon chemin »
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Détails
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Officiel, présent sur le site internet de la commune
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