Sassenage est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes. La commune qui se situe au nord-ouest de Grenoble fait partie de la métropole Grenoble-Alpes Métropole.
La paroisse de Sassenage fut historiquement le siège d'une des quatre baronnies du Dauphiné et celle-ci joua un rôle très important dans la construction de cette province. La Maison de Sassenage qui bénéficiait du titre et de la suzeraineté du lieu serait issue des Lusignan-Poitiers sans qu'on connaisse le lien exact entre ces deux familles, sinon le fait qu'elles partagent, en grande partie, les mêmes armoiries. À partir du 12ᵉ siècle, le puissant seigneur de Sassenage usa de toute sa puissance et de son influence pour inféoder toute la zone montagneuse voisine de la paroisse. Sous l'Ancien Régime, le mandatement de Sassenage était divisé en deux parties : la plaine avec les paroisses de Fontaine, Sassenage et Engins, et la montagne avec les paroisses de Lans, du Villard, d'Autrans et de Méaudre; ces quatre dernières étant également dénommées les quatre paroisses des montagnes de Sassenage, puis avec le temps les « Quatre-Montagnes », vocable encore utilisé de nos jours pour dénommer le Vercors septentrional.
Géographiquement, le territoire de la commune de Sassenage qui est bordée par l'Isère sur sa limite orientale, mais aussi entièrement traversée par le torrent du Furon, se situe au pied du massif du Vercors, longtemps dénommé sur cette partie du massif, la « Montagne de Sassenage ».
Le nom de Sassenage fut durant une longue période historique d'une grande renommée régionale, voire nationale, d'une part par la présence de son château du 17ᵉ siècle, de sa grotte, dénommée « cuves de Sassenage » et reconnue comme une des sept merveilles du Dauphiné, mais aussi par la production de son fromage de fabrication locale dénommé « bleu du Vercors-Sassenage » et qui relève d'une appellation d'origine contrôlée.
Ses habitants sont appelés les Sassenageois.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Préhistoire
La période de la préhistoire appelée Mésolithique, du VIIIe millénaire av. J.-C. au Ve millénaire av. J.-C., est marquée par de nombreux changements économiques et sociaux liés notamment au développement de la forêt en Europe à la suite du bouleversement écologique se traduisant par un réchauffement climatique. L'emploi de l'arc et de la flèche, en particulier, se généralise afin de faire face à un gibier plus disséminé et moins visible dans ces forêts. Dans les Alpes, en plus de la chasse dans les forêts de plaine, les hommes partirent à la recherche du gibier dans les prairies qui persistaient en altitude entre 1500 et 2 000 mètres. Pour ce faire différents camps de base furent érigés en plaine afin de permettre les expéditions sur ces hauts plateaux, le site d'Albenc mis au jour lors de la construction de l'autoroute A49 est un des rares exemples d'une occupation néolithique en vallée.
Ces hommes s'installèrent dans les différents massifs du département sous des abris rocheux et des grottes comme à la « Grande Rivoire » à Sassenage qui a abrité des hommes du mésolithique (à partir de 8000 8000 avant Jésus-Christ) jusqu'à l'époque gallo-romaine, le site des "Lots" sur la commune de Saint-Marcellin fut occupé également sur la même période et témoigne de l'activité agro-pastorales qu'il y avait de ce côté de l'Isère. De nombreuses traces d'habitats en plein air furent également retrouvées à « l'Aulp du Seuil » en Chartreuse et au « Pas de l'Aiguille » dans le Vercors.L'Antiquité
Au 20ᵉ siècle, plusieurs gisements préhistoriques ont été exploités. La grotte des chèvres ou du Pré des Cuves s'ouvre au pied de la falaise surplombant le bourg. En 1959 et 1962 furent découverts des vestiges de l'âge du Bronze final et du second âge de fer, dit époque de La Tène, soit entre les 10ᵉ et 2ᵉ siècles avant Jésus-Christ. La station de la bonne conduite qui se positionne dans la pente qui marque le premier contrefort du massif du Vercors, juste au-dessus du bourg. En 1958, une tranchée ouverte pour faire passer la conduite forcée ouvrit un habitat du bronze final avec de la céramique, correspondant à une époque située entre les 10ᵉ et 9ᵉ siècles avant Jésus-Christ et une tombe de la fin du premier âge du Fer avec des bracelets datant du 6ᵉ siècle avant Jésus-Christ et, enfin, la station de surface de Combe chaude située au-dessus du hameau du « Rivoire de la Dame », ce secteur a bénéficié de ramassages au début du 20ᵉ siècle ont livré de la céramique néolithique et du Bronze final attestant d'une occupation humaine à cette époque.
L'Abri-sous-roche de la Grande Rivoire fait l'objet de comptes-rendus, de thèses et d'exposés (une reconstitution de l'abri sous roche de Sassenage est exposée au Musée de l'Ancien Évêché à Grenoble) a été découvert en 1986 et acquis par le Département de l'Isère en 2000. Celui-ci a bénéficié d'importants travaux d'aménagement en 2002-2003, destinés à protéger les vestiges et à en permettre la fouille pendant plusieurs années.
Dans le cadre de fouilles programmées pluriannuelles, archéologues et bénévoles travaillent chaque été à dégager avec méticulosité un remplissage sédimentaire, stratifié sur plus de cinq mètres d'épaisseur et particulièrement riche en vestiges préhistoriques.
Antiquité
L'occupation gauloise
Le site de Sassenage, proche d'une grande courbe de l'Isère, située un peu plus au nord, au niveau du territoire de Veurey-Voroize), correspond à la limite méridionale du territoire des Allobroges, ensemble de tribus gauloises occupant l'ancienne Savoie, le nord et le centre du Dauphiné.
L'énigme du passage d'Hannibal
Professeur émérite d'histoire ancienne à l'Université de Newcastle au Royaume-Uni, John Francis Lazenby, auteur d'un ouvrage spécialisé sur le général carthaginois Hannibal Barca narre dans celui-ci toute l'épopée du célèbre conquérant et celui-ci émet une théorie à propos de la traversée des Alpes, en ce qui concerne la première attaque des Allobroges.
Ce professeur d'histoire suggère, en effet, qu'Hannibal n'aurait pas voulu traverser l'Isère et aurait donc cheminé sur la rive gauche, mais qu'au-delà de Saint-Nazaire-en-Royans la poursuite de cet itinéraire était impossible à l'époque et qu'il aura donc contraint le général carthaginois à traverser les gorges de la Bourne. Le camp d'Hannibal se serait alors situé à proximité du village actuel de Choranche. Le chemin suivi par Hannibal passerait ensuite sur la route jouxtant l'Isère qui rejoint Grenoble par Sassenage.
D'autres historiens, dont l'académicien et historien militaire Paul Azan, évoquent la possibilité que ce grand général et stratège carthaginois ait pu passer par Montaud pour ensuite longer l'Isère jusqu'à Sassenage avant de traverser les Alpes. Aucune source archéologique (armes, ossements) n'ayant encore été découverte à Montaud et dans ses environs immédiats, rien ne peut étayer cette hypothèse séduisante, ni l'infirmer, d'ailleurs. La thèse reste donc, jusqu'à présent, recevable.
Une étude plus récente (2009) du préhistorien Aimé Bocquet, fondée sur le peuplement au 3ᵉ siècle avant Jésus-Christ, ne fait pas passer les troupes d'Hannibal par la région grenobloise et le Grésivaudan mais par le versant occidental de la Chartreuse pour atteindre le col du Petit Saint Bernard. [2]
Un site web bien documenté présente les différentes hypothèses, ainsi que les textes originaux (traduits) de Tite-Live et de Polybe sur la question.
Moyen Âge
Les premiers seigneurs de Sassenage
Durant le Moyen Âge, les seigneurs de Sassenage prélevaient les impôts sur la partie de territoire s'étendant de leurs fiefs de la vallée du Drac et de l'Isère aux premiers contreforts du Vercors.
Selon, le vicomte d'Arlincourt, auteur d'un ouvrage déjà cité et dénommé « Les rebelles sous Charles V », la maison de Sassenage occupait le premier rang dans la noblesse du Dauphiné.
Les « Sassenage », évêques de Grenoble
Durant cette même période, de nombreux membres de la maison de Sassenage furent nommés évêques de Grenoble :
- Othmar de Sassenage, évêque de Grenoble de 1150 à 1151;
- Jean de Sassenage, évêque de Grenoble de 1164 à 1220;
- Guillaume II de Sassenage, évêque de Grenoble de 1266 à 1281.
Les seconds seigneurs de Sassenage
En 1339, le Conseiller du Dauphin Guigues VIII, Albert II de Sassenage décède sans descendance mâle, ce qui permet à la famille des Béranger représentée par Henri, époux de Béatrix, la propre sœur du dernier baron de la première lignée, de s'emparer, non sans difficulté, du titre, ajoutant son domaine du Royans avec celui des Sassenage, vallée et montagne comprises.
Au 17ᵉ siècle, le roi Louis XIII érige la baronnie de Sassenage en marquisat, ce qui ouvre plus tard les portes de la cour de Versailles à la maison des Béranger-Sassenage.
En 1649, Gaspard de Béranger-Sassenage meurt sans héritier et son cousin au second degré, Alphonse de Béranger, qui lui-même, a, entre autres, comme descendant Charles Louis Alphonse, bâtisseur de l'actuel Château de Sassenage. Celui-ci épouse en secondes noces une femme issue de la noblesse du Vivarais, Claudine Baile de la Motte qui lui donne, entre autres, un fils : le marquis Ismidon-René de Béranger-Sassenage qui parvient à avoir ses entrées à la cour du roi Louis XIV.
Temps Modernes
Renaissance
Les guerres de religion et ses ravages affaiblirent la puissance des barons de Sassenage au cours de la seconde moitié du 16ᵉ siècle entraînant la rupture des liens privilégiés entre la montagne et la baronnie de Sassenage.
17ᵉ siècle
En 1642, selon les chiffres du cadastre et du rôle de la taille de l'époque, un quart de la population de la paroisse de Sassenage n'est pas paysanne. Entre 1642 et 1746, les non paysans, notamment les artisans et les commerçants voient l'effectif des chefs de famille passer de 24% à 42%.
En 1697, les terres labourables sont presque toutes occupées par des vignes, les paysans de cette période désirant profiter de la hausse du prix du vin. À la même époque, on peut également constater dans la plaine, le début d'une expansion de la culture du noyer et d'autres arbres fruitiers.
18ᵉ siècle
En 1753, les bourgs de la rive gauche du Drac et la région de Grenoble connaissent le premier tremblement de terre dont l'Histoire ait gardé trace.
Selon Lise Soulbieu, médiatrice culturelle au Château de Sassenage et auteure d'un livre sur ce même château, durant l'année 1770, Marie-Françoise-Camille, marquise de Sassenage décide de louer son château à l'entrepreneur Antoine-Henri Ducoin qui y installa une manufacture de dentelles (dénommée à l'époque « la Blonde », dentelle au fuseau réalisée avec des fils de soie écrue ou des fils d'or et d'argent). Un bail public est signée avec cet entrepreneur à la fin de l'année 1770. Sous des prétextes de protéger des femmes déshéritées, près de 400 jeunes filles, quelquefois très jeunes, y seront exploitées de manière abusive. La châtelaine dénonce le bail en 1784 et la manufacture est obligée de quitter le château. En conséquence, celle-ci s'installe avec ses jeunes filles et son matériel dans une grande bâtisse le long de la route de Valence et dénommée à l'occasion « Château des Blondes », celui-ci abritant, de nos jours, la mairie et les services municipaux. En 1790, à la suite de la parution d'un mémoire à charge émanant du conseil municipal de Sassenage, la manufacture sera définitivement fermée.
La Révolution française, dont les prémices ont été ressenties très tôt dans le Dauphiné, comme en témoigne la célèbre journée des Tuiles, séries d'émeutes survenues à Grenoble le 7 juin 1788 qui aboutira à la Réunion des états généraux du Dauphiné, organisée le 21 juillet de la même année.
Le 30 nivôse de l'an II, soit le 19 janvier 1794, le seigneur de Sassenage fuit ses domaines et part en émigration à l'étranger.
Époque contemporaine
Le 19ᵉ siècle
La première route carrossable du Vercors vers Grenoble par les gorges du Furon, est ouverte en 1827. Cette première route marqua la prémisse du désenclavement des villages de ce grand massif montagneux situé à l'ouest de Sassenage.
En 1827, un premier pont, à la suite d'un projet établi en 1808, situé au bout de l'actuelle avenue Aristide Briand à Fontaine permet de joindre plus directement Sassenage à Grenoble sans avoir à faire un détour par Claix ou utiliser un Bac à traille. Ce pont aujourd'hui n'est plus ouvert qu'à la circulation des tramways, piétons et cyclistes.
Sassenage fut reliée à Grenoble dès 1895 par une ligne de l'ancien tramway de Grenoble qui se dirigeait, depuis Grenoble et Fontaine vers Veurey-Voroize. Tout d'abord exploitée avec des motrices à traction vapeur par les CEN, puis en traction électrique par la SGTE, la desserte cessera son activité en 1952.
Le 20ᵉ siècle
Seconde Guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, le village de Sassenage reste un des lieux privilégiés pour les réfractaires au service du travail obligatoire (S.T.O), ainsi que pour les personnes juives poursuivies par le Régime de Vichy, collaborateurs du régime nazi et enfin pour les membres de la Résistance intérieure française, de passage entre la vallée et le Maquis du Vercors. L'exemple historique le plus connu étant l'attitude de Louis Reverdy, maire de Sassenage durant toute la période du conflit, mais aussi propriétaire et gérant du principal débit de boissons situé dans le centre du vieux bourg et qui fournira des fausses cartes d'identité ou de cartes d'alimentation, aidant les personnes en fuite et les maquisards. L'homme fut arrêté par l'action conjointe de la Milice française et la Gestapo en juin 1944, et durant les huit jours passés dans les cachots de ces organisations criminelles, celui-ci restera muet et ne donnera aucune information. Le 2 juillet 1944, celui-ci décédera avant d'atteindre son lieu de déportation.
Au début du 20ᵉ siècle, Sassenage n'est encore qu'un modeste village d'à peine 1 500 habitants, chiffre qui reste stable depuis 50 ans. La fin de la Première Guerre mondiale marquera le début de l'expansion démographique de la commune.
En 1926, la commune comptera 1 713 habitants, parmi lesquels, une communauté italienne en plein essor. Les années qui suivront la Seconde Guerre mondiale connaissent une augmentation considérable de la population qui double tous les 20 ans.
Les Trente Glorieuses
Durant cette période, la forte urbanisation de la commune est marquée par la construction de grands ensembles, tels que Le Floréal avec ses quatre tours tours (A, B, C, D) de seize étages d'une hauteur de 54,52 mètres, situées entre la rue du Moucherotte et la rue de la Falaise.
Le 21ᵉ siècle
Le 17 septembre 2004, le Théâtre en Rond de Sassenage subit un incendie qui le ravage complètement. Le bâtiment sera reconstruit, quasiment à l'identique, et sera inauguré quatre ans, jour pour jour après la disparition de l'ancienne salle de spectacles, le 17 septembre 2008.
Aujourd'hui, la ville, qui a connu une forte croissance de population après la fin de la Seconde Guerre mondiale et qui a adhéré à communauté d'agglomération de Grenoble-Alpes Métropole en l'an 2000, reste cependant un lieu touristique assez recherché dans la région. En effet, le territoire de la commune qui se situe au pied du Massif du Vercors, tout en étant aux portes d'une des plus grandes agglomérations françaises propose, encore de nos jours, sur son territoire, appartenant aussi en partie au domaine de la montagne, de nombreuses activités récréatives, sportives, et ludiques, telles que les sentiers de randonnée, la spéléologie, le canyoning, la plongée souterraine.
Tableau chronologique
Quelques dates de l'histoire de Sassenage
Quelques dates de l'histoire du Dauphiné et de la France - Histoire de Sassenage
Toponymie
Le toponyme Sassenage est issu du gaulois cassanos signifiant chêne.
Des manuscrits du 11ᵉ siècle indiquent les termes (de) Cassanatio, (de) Cassiniaco, (de) Cassinatico, et différentes variantes possibles.
Selon le Vicomte d'Arlincourt, auteur d'un ouvrage dénommé Les rebelles sous Charles V, le nom de Sassenage serait tiré du nom de Castignatus, ancien chef antique. Le nom de Sassenage a également été attribué à une tour haute de 22 mètre et datant du 12ᵉ siècle dans la rue du pont Saint-Jaime à Grenoble.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La ville de Sassenage possède six monuments historiques, trois classés et trois inscrits. Parmi les monuments inscrits se trouvent le château de Sassenage, la fontaine située sur l'actuelle place Reverdy et la croix en pierre sur la place de la Libération. L'église Saint-Pierre est quant à elle partiellement inscrite et les fontaines situées place au plâtre et place de la Libération sont également inscrites.
La Tour de Sassenage, édifiée au 13ᵉ siècle, construite par la famille Chaulnais n'est pas situé dans la commune, mais dans le centre historique de Grenoble.
La petite cité de Sassenage compte, dès le 11ᵉ siècle, deux églises. Elles sont toujours visibles et peuvent être visitées :
- L'église de Sassenage, construite au cœur du bourg de Sassenage au 11ᵉ siècle est située au bord du Furon abrite depuis 1822 le tombeau du duc de Lesdiguières et de sa famille. Le tableau Notre-Dame du Rosaire est situé dans l'église sur le mur sud de la nef, encadré par deux vitraux représentant saint Ismidon de Sassenage et saint Pierre. Le commanditaire de cette œuvre est Jean Volmar Chevalier, un riche commerçant local du 17ᵉ siècle.
Le clocher, la chapelle et l'ensemble contenant le tombeau font l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 11 février 1930.
Le décrochement qui se situe du côté sud de l'église abrite une ancienne chapelle d'architecture Renaissance et ajoutée par la Famille des Béranger-Sassenage.
- L'église des Côtes dite « Notre-Dame des Vignes » :
Cette église, située sur l'ancienne route d'Engins, a été construite avant l'apparition de l'art Roman et sa datation assez difficile permet tout de même d'évaluer sa construction au plus tard du début du 10ᵉ siècle. Elle servit de Chapelle aux seigneurs de Sassenage
- La croix de Sassenage :
Il s'agit d'une croix monumentale en pierre située chemin de Billery. Celle-ci est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 9 juin 1943.
- Le château de Vinay (17ᵉ siècle, maison forte, du latin domus fortis, souvent qualifiée de château est situé à la limite du territoire communal, non loin du territoire de la ville de Fontaine que cet édifice jouxte. Il s'agit d'une haute maison de maître très ancienne et probablement construite sous Louis XIII. Entouré de champs cultivés, son secteur est encore très rural, malgré la proximité de l'autoroute et du Polygone scientifique de Grenoble. Le site est une propriété privée et il ne se visite pas.
L'écrivain, géographe et alpiniste français Henri Ferrand y habita durant une longe période vers la fin du 19ᵉ siècle et le début du 20ᵉ siècle.
- Le château de Beaurevoir (19ᵉ siècle) : En 1880, le gantier Alphonse Terray (1847-1912), grand-père de l'alpiniste Lionel Terray, fait édifier le château de Beaurevoir, de style baroque, appelé à l'époque château de Beauregard. Celui-ci est réalisé avec des pierres récupérées de l'ancien château féodal du 12ᵉ siècle appelé « château des Côtes », ou château primitif.
Les architectes ont très largement fait appel à la technique du ciment moulée, très souvent utilisé à Grenoble à cette époque. Cette construction a également été renforcée avec une armature métallique, toujours dans la même tradition de l'époque.
- Le château dit « féodal » (19ᵉ siècle) : Quelques années après son château de Beaurevoir, le même Alphonse Terray fit élever, au bout de sa propriété et juste au-dessus de son premier édifice, un second château, nettement plus modeste, mais dans un style considéré à l'époque comme féodal, avec tours, donjons, mâchicoulis et créneaux.
Les auteurs de cette construction originale sont les architectes grenoblois, messieurs Chatrousse et Ricoud. Elle est partiellement détruit par une explosion avant 1914 et il ne reste que des ruines visibles depuis le hameau des Côtes de Sassenage.
- Le château des Blondes, bâti en 1722 à la demande du docteur Antoine-Henri Ducoin. Il est très longtemps un établissement de charité destiné à venir en aide aux jeunes filles déshéritées, selon les souhaits du roi Louis XV. À la chute de la royauté, privé de financements publics, l'établissement est fermé durant la période de la Révolution française, puis est vendu à des particuliers.
Longtemps aux mains de différents propriétaires privés, ce bâtiment est réhabilité, en 1988 par la municipalité afin que cette ancienne manufacture de dentelle de soie très appréciée au 18ᵉ siècle (dite « la blonde ») puisse héberger la mairie et les services municipaux, dont les bureaux de la police municipale et l'office de tourisme. Le monument aux morts a été déplacé derrière le bâtiment dans les années 1990
De nos jours, ce bâtiment n'a conservé que ses façades d'origine.
- Le château de Sassenage et ses jardins (17ᵉ siècle) :
Construit de 1662 à 1669 par Charles Louis Alphonse de Sassenage, le Château de Sassenage contient un ensemble de salons présentant une admirable collection de meubles d'époque estampillés des Hache et des grands ébénistes parisiens du 18ᵉ siècle.
En fait, la famille de Sassenage, attirée par la cour du roi à Versailles, y demeura assez peu et cet édifice pu ainsi conserver son authenticité au fil des siècles. Le château et son parc sont classés au titre des monuments historiques, par arrêté du 9 septembre 1942. Depuis 1971, le château et ses jardins sont la propriété de la Fondation de France
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Les jardins du château de Sassenage sont un espace privé lié au domaine du château et qui présentent un capital paysager et botanique très riche, particulièrement en raison de la présence d'un nombre relativement important d'arbres centenaires compte tenu de la surface assez modeste du jardin, tels que des cèdres du Liban, des noyers noirs d'Amérique, des platanes et d'autres essence plus communes comme le micocoulier.
Ce site très original dans la région dauphinoise, présente également une grande prairie semi naturelle bénéficiant d'un entretien régulier depuis 1669. Restauré de nombreuses fois, cet ensemble paysager présente également des espèces issues du milieu aquatique et de nouvelles plantations sélectionnées dans la liste des végétaux achetés autrefois par le marquis de Sassenage à son pépiniériste grenoblois. De nombreuses fleurs et des plantes aquatiques forment la base d'un biotope caractéristique des milieux humides où les plantes annuelles de passage et de nombreux petits animaux se sont installés dans un site très bien préservé. le jardin abrite également un ensemble de trois ruches et une initiation à l'apiculture y est proposé.
La visite est libre d'accès aux visiteurs, notamment lors des « Journées européennes du patrimoine ».
- Les fontaines de Sassenage :
Situé à proximité des falaises du massif du Vercors, le vieux bourg historique présente de nombreuses fontaines dont l'eau est issue des ruissellements issus de la montagne voisine. On peut encore y découvrir trois anciennes fontaines notables qui sont classées monuments historiques :
- La fontaine de la place de la République est la plus emblématique, car construite en 1833, elle assurait l'alimentation en eau potable des habitants, classée par arrêté du 9 juin 1943.
- La fontaine de l'allée Billery, inscrite par arrêté du 10 juin 1943;
- La fontaine de la rue Mirebeau, dite en place au plâtre, inscrite par arrêté du 9 juin 1943;
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Il existe également un vieux lavoir au bord du torrent du Furon, non loin du théâtre en rond.
- Le monument aux morts communal de facture classique se présente sous la forme d'un pilier commémoratif avec un piédestal, ornée à son sommet de la statue d'un Poilu et présentant l'inscription « Sassenage, à ses morts pour la patrie ». Le monument porte également la mention indiquant que la commune est détentrice de la Croix de Guerre.
- Cimetière de la Falaise, dénommé ainsi en raison de sa proximité avec la falaise du Vercors, situé à mi-chemin entre les anciens bourgs de Sassenage et Fontaine, est labellisé depuis 2003 « Patrimoine du 20ᵉ siècle » de l'Isère.
Patrimoine naturel
Le seul site naturel de Sassenage enregistré comme « Site naturel classé » du département de l'Isère est la propriété Leon Besson, une parcelle triangulaire de terrain sans grande particularité et située à flanc de coteau au niveau des Côtes de Sassenage.
Le site naturel le plus visité (au niveau touristique) de Sassenage, est une cavité souterraine naturelle, dénommée les « Cuves de Sassenage », cependant le bourg ancien présente, lui aussi, d'autres sites naturels intéressants.
Les cuves de Sassenage
Situé au cœur d'un espace naturel préservé mais relativement proche du vieux bourg, les grottes connues sous le nom des « cuves de Sassenage » sont classées « patrimoine naturel ». Il est donc possible de visiter ces grottes, sur une distance d'un kilomètre, depuis l'agglomération grenobloise en utilisant les transports en commun.
Une expérience scientifique a révélé que les cuves de Sassenage sont en réalité une exurgence en liaison avec le célèbre gouffre Berger, situé sur le proche plateau du Vercors. Une rivière souterraine, le Germe, traverse les cuves de Sassenage. Le sentier des cuves reste très pittoresque, car tout le long de la montée, le calcaire affleurant présente des fossiles d'organismes marins datant, selon les estimations, d'environ 115 millions d'années.
Une légende médiévale raconte que cet endroit aurait été l'antre de la fée Mélusine, célèbre monstre, mi-femme, mi-sirène. Après s'être enfuie du Poitou, Mélusine se serait réfugiée dans les montagnes de Villard-de-Lans, et se serait installée à Sassenage, dans une grotte du Furon, où l'on pouvait voir sa table de pierre, et la cuve où elle se baignait le samedi. L'histoire se répète là, avec le seigneur de Sassenage qu'elle séduit, avec lequel elle se marie et a un fils. Elle brise l'interdit du samedi et disparaît alors à jamais, mais continue à annoncer la mort de ses descendants. Près de la grotte, une fontaine servait à pronostiquer l'importance des moissons et vendanges à venir.
Le 23 mai 2002, une classe de collégiens ainsi que 3 accompagnateurs ont été bloqués 6 heures par une crue subite de la rivière souterraine, un important dispositif sous la direction du préfet et de son conseiller technique en secours spéléologique, a permis de les récupérer tous sains et saufs.
Les cuves de Sassenage sont comptées parmi les Sept merveilles du Dauphiné. Un parcours ludique en hauteur dénommé « Accrogrotte » y a été créé en 2008.
Les cascades de Sassenage
Le territoire de Sassenage abrite quatre cascades notables : la cascade des Prises, la cascade de Mélusine, la cascade du Gouffre bleu et la cascade des portes d'Engins.
Les pierres ophtalmiques de Sassenage
Surnommées également « larmes de Mélusine » ou « pierres d"hirondelle ». On leur attribuait le pouvoir de soigner les yeux irrités par des poussières. Il s'agirait d'orbitolites, fossiles lenticulaires dont la forme, la taille et la couleur correspondent aux descriptions faites par les anciens, au poli très fin, et très doux au toucher. On les trouverait dans la montagne aux environs de Sassenage.
Jardins et espaces verts
Sassenage abrite 35 hectares d'espaces verts publics dont :
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C'est le plus grand espace public de la ville de Sassenage se présentant sous la forme d'un parc de 7 hectares constitué de son plan d'eau et d'un parc ombragé ou la pratique de la pêche est possible (avec une licence).Des jeux pour les enfants, des pistes cyclables et parcours santé sont installés dans cet espace. Il existe également une petite restauration avec une pizzeria et un Minigolf. Un parc de stationnement pour véhicules de tourisme a été installé devant le site.
- Le parc du château de Sassenage
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Il s'agit d'un vaste jardin arboré et fleuri à vocation privée, mais régulièrement ouvert au public, et qui est situé autour de la grande demeure édifiée par les Béranger-Sassenage.
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Les jardins historiques du château abritent près de 500 arbres de 60 essences différentes sur une surface de 8 hectares. Parmi les arbres remarquables qui sont situés dans ce parc le visiteur peut découvrir plusieurs cèdres et platanes centenaires.
- Le jardin public « Notre-Dame »
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Ce jardin est un modeste espace public de verdure public situé face à l'église Saint-Pierre, dans le bourg ancien de Sassenage, ce jardin héberge une fontaine érigée au 19ᵉ siècle.
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Ce parc est un espace public aménagé sous la forme d'un square au cœur d'un groupe d'immeubles entre la zone industrielle de la falaise et le quartier des Pies. Une plaque commémorative dédiée au jumelage de Sassenage avec la ville allemande de Meßkirch a été installé dans le parc.
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Ce parc public, de taille modeste lui aussi, se présente sous la forme d'un square situé le long de l'avenue de Romans.
- Le parc de la Résidence et le parc de l'avenue de la Falaise
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Ces parcs sont deux espaces publics se présentant sous la forme de deux squares aménagés pour les secteurs résidentiels se présentant sous la forme de grands ensembles, donnant ainsi une touche de verdure à la zone la plus densément peuplée de la commune.
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Cet espace public est situé à proximité du Centre Saint-Exupéry. Ce grand square offre des activités pour enfants avec toboggan, balançoire, tourniquet et une aire pour jeux de ballons. Le parc prend son nom de la ville italienne homonyme, jumelée avec Sassenage depuis 2003.
- L'espace vert des « Cuves de Sassenage »
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Il s'agit de l'espace public aménagé autour du site des Cuves de Sassenage, entre les falaises du Vercors et le torrent du Furon. Un parc de stationnement pour véhicules de tourisme a été installé devant le site.
Patrimoine montagnard
Le plateau de Sornin
Sur la rive gauche du Furon s'élève une grande falaise très élevée marquée par une pointe dénommée « La Dent du Loup » et qui annonce le premier rebord du plateau du Sornin qui marque la limite du territoire Sassenageois avec celui d'Engins, sa commune voisine. C'est dans ce secteur montagneux et très venteux que se situe le point culminant de la commune.
Un sentier de grande randonnée français, le GR9, qui traverse le massif du Vercors du nord au sud, longe une grande partie de ce plateau.
Patrimoine gastronomique
Le bleu du Vercors-Sassenage
Le bleu de Sassenage fut originellement fabriqué par des moines et dès 1338, le baron de Sassenage en autorisa sa commercialisation. D'autres sources disent que le fromage des montagnes de Sassenage était remis en guise d'impôts au seigneur de Sassenage par les paysans chargés de la production locale.
Ce fromage bénéficie d'une appellation d'origine contrôlée (AOC) depuis le 30 juillet 1998, et une association, la « confrérie du Bleu », organise la promotion de ce produit culinaire au-delà de la région elle-même.
L'aire géographique de production du lait et d'élaboration des fromages, située à l'intérieur du Massif du Vercors, couvre treize communes de la Drôme et quatorze communes de l'Isère.
Ce produit est bien évidemment lié à la production de lait local et de la race bovine qui est spécifique au territoire de la commune de Villard-de-Lans, réputée également pour sa viande.
Chaque année, ce fromage fait l'objet d'une fête attachée à sa fabrication. Cette festivité transhume chaque année sur un village différent du parc du Vercors. La ville de Sassenage a hébergé les stands et l'exposition consacrée à ce fromage en 2012.
Patrimoine et tradition orales
Le patois local
Le territoire de Sassenage se situe au nord-ouest de l'agglomération grenobloise, dans le Grésivaudan, et donc au sud de la zone des parlers dauphinois, dialecte qui appartient au domaine du francoprovençal ou arpitan au même titre que les dialectes savoyards, vaudois, Valdôtains, bressans et foréziens.
Historiquement, l'idée du terme francoprovençal, attribué à cette langue régionale parlée dans le quart centre-est de la France, différent du français, dit langue d'oïl et de l'occitan, dit langue d'oc, est l'œuvre du linguiste et patriote italien Graziadio Isaia Ascoli en 1873 qui en a identifié les caractéristiques, notamment dans le Vercors.
Toutefois, par le passé, l'influence des patois occitans, parlés dans les territoires du Vercors drômois, très proches, ont pu jouer un rôle sur l'évolution de la langue des paysans locaux des « montagnes de Sassenage », dit aussi « Pays des Quatre-Montagnes » qui est depuis plus de deux siècles un territoire de transhumance.
Les contes locaux et les légendes sassenageoises
Il existe encore quelques ouvrages qui relatent les contes et les légendes du Dauphiné, du Vercors et du Grésivaudan, y compris pour le pays qui fut la montagne de Sassenage.
Le plus connu, un ouvrage notable, fruit d'une recherche importante, a été écrit par Charles Joisten (1936-1981), ancien conservateur du Musée dauphinois du Conseil départemental de l'Isère situé à Grenoble, et qui relate de nombreuses légendes locales dont notamment des histoires de loups-garous et de fées, la plus connue d'entre elles se dénomme Mélusine.
La fée Mélusine
Mélusine, dont le personnage est représenté sur la façade du château de Sassenage, est une femme légendaire originaire du Poitou, souvent vue comme fée, image célèbre des contes populaires et chevaleresques du Moyen Âge qui, étymologiquement, signifie « merveille » ou « brouillard de la mer ». Pour les Lusignan, on l'appelle « Mère Lusigne » (la mère des Lusignans), fondatrice de leur lignée. Dans le dictionnaire Littré, elle est appelée « Merlusigne », ce qui pourrait faire penser à une connotation aquatique.
À Sassenage, et selon un récit relaté par l'écrivain et historien grenoblois Nicolas Chorier, ce personnage est une sirène qui vit dans les « Cuves de Sassenage », depuis que son mari l'a surprise au bain, un samedi alors qu'elle subissait sa malédiction, c'est-à-dire, d'être mi-femme mi-poisson un jour par semaine. Celle-ci ne pouvant, dès lors, reprendre sa forme initiale de femme reste prisonnière de la grotte, se faisant de temps en temps entendre dans les « cuves » et annonçant, dit-on, trois jours avant, la mort de ses descendants, membres de la famille de la Maison de Sassenage, les Béranger. Ses larmes se sont transformées en petits galets réputés « magiques » dénommées également « pierres d'hirondelle » et qui soignaient les troubles ophtalmiques.
Le prince Zizim
Né en 1459 à Andrinople, ce prince, frère du sultan Bayezid II (dit Bajazet) et fils de Mehmed II, septième sultan ottoman, a bien existé, mais Guy Allard, avocat au parlement de Grenoble érudit et historien du 17ᵉ siècle avant Jésus-Christ, contemporain de son collègue Nicolas Chorier et qui rivalisa avec lui pour être consacré comme l'historien émérite du Dauphiné, narre dans un de ses récits qualifié d'historique et dénommé « Zizimi prince ottoman, amoureux de Philippine-Hélène de Sassenage », les aventures romancées de ce prince ottoman retenu prisonnier en Dauphiné et tombé amoureux de la belle Philippine de la famille des Bérganger-Sassenage lors d'un tournoi qui se déroula à Romans-sur-Isère.
Les « Cuves », bouche de l'enfer de Dante
Depuis la fin du fond du Moyen Âge, les cuves, classées quatrième merveille du Dauphiné dans le rang des Sept merveilles du Dauphiné. Selon une croyance de cette même époque, cette grotte qui rejetait les eux bouillonnantes d'un torrent dénommé le Germe ne pouvait qu'être une des portes de l'Enfer.
Le très célèbre poète italien Durante Allighieri, plus connu sous son prénom abrgégé de Dante, se serait inspiré des galeries intérieures des Cuves de Sassenage pour décrire dans son récit la Divine Comédie et notamment sa première partie sur L'Enfer, écrite en 1307 et 1321. Cependant, selon l'ouvrage de Patrick Ollivier-Elliot, écrivain spécialiste de l'Histoire du Dauphiné, dénommé Vercors safari-patrimoine, il semble qu'il y ait tout de même une incohérence de dates entre l'époque de Dante et la date à laquelle les premiers visiteurs auraient visité ces galeries.
Les Cuves, « prophètes en leurs pays »
Selon Pierre Minvielle, écrivain français spécialisé dans la montagne et la spéléologie, auteur du Guide de la France souterraine chez l'éditeur Tchou en 1970, qui explique dans ce livre, au travers d'un article consacré aux cuves, que les paysans de Sassenage et des environs venaient vérifier, au début de chaque année (généralement, l'Épiphanie) la quantité d'eau que recevaient les deux principales cuves de forme cylindrique qui occupent l'entrée de la grotte durant cette période et ceux-ci déduisaient, selon le taux de remplissage de l'une ou de l'autre, si la récolte de blé va être abondante ou si la vigne va donner du bon vin.
Personnalités liées à la commune
Personnalités historiques
- Henri II de Sassenage dit « Henri le Roux » (1381-1424) : baron de Sassenage de 1399 à sa mort. Il était fils d'Aymar de Sassenage (frère du baron François II) et d'Humilie Aynard. Au retour d'un pèlerinage en Terre Sainte, il se range au côté du roi Charles VII contre la menace anglaise et trouve la mort en 1424 à la bataille de Verneuil, à la tête de troupes dauphinoises.
- Marguerite de Sassenage, dite « dame de Beaumont » (avant 1424-1471) : fille de Henri Le Roux, baron de Sassenage et d'Antoinette de Saluces. Veuve en 1470 d'Amblard de Beaumont, seigneur de Montfort et donc de Crolles dans la vallée du Grésivaudan. Elle sera deux ans durant, la maîtresse du Dauphin, le futur Louis XI, avec qui elle aura trois filles qui seront toutes légitimées.
- François de Bonne de Lesdiguières, (1543-1626) : militaire français du 16ᵉ siècle et du début du 17ᵉ siècle, titré duc de Lesdiguières en 1611, comte de Pont-de-Veyle, seigneur du Glaizil, maréchal de France. Il fut également le dernier connétable de France entre 1622 et 1626. Il mourut à Valence cette dernière année d'une attaque de fièvre violente et il fut inhumé dans l'église Saint-Pierre de Sassenage. Son mausolée se situe, quant à lui, au musée de Gap.
- Raymond de Bérenger, (1811-1875), marquis de Sassenage et homme politique français. Membre élu de la majorité conservatrice, le marquis de Bérenger a soutenu le ministère Guizot et la royauté de Louis-Philippe. Lorsque le régime s'effondra, il quitta alors la vie politique.
- Pierre Dalloz (1900-1992), alpiniste, photographe, écrivain et architecte urbaniste français, membre et cofondateur du maquis du Vercors. Grand connaisseur du Vercors, de par sa qualité d'alpiniste, il est le principal initiateur du « plan montagnards », idée reprise par le général Delestraint. Il demeurait aux Côtes-de-Sassenage, sur les pentes nord du Vercors, dans une maison dénommée la Grand-Vigne, qui appartenait à la famille de son épouse, la peintre Henriette Gröll (ci-dessous).
- Jean Prevost, (1901-1944), écrivain et journaliste français, organisateur du maquis du Vercors en 1944 et dont la cité scolaire de Villard-de-Lans porte le nom. Il fut tué les armes à la main sous le nom de « Capitaine Goderville » dans une embuscade alors qu'il quittait le maquis du Vercors. Il était l'ami du couple Pierre Dalloz et Henriette Gröll.
- Le Docteur Antoine-Henri Ducoin, gestionnaire de la manufacture de Sassenage, fait édifier en 1786, à quelques centaines de mètres du château, une grande demeure qui sera dénommée le château des blondes et qui abrite aujourd'hui les services de l'hôtel de ville.
Personnalités artistiques
- Pierre-Jean de Béranger, alias Béranger (1780-1857), chansonnier français prolifique qui remporta un énorme succès à son époque, sous la Restauration. Malgré le fait qu'il soit né à Paris, il est un descendant direct de la Maison de Sassenage.
- Henri Blanc-Fontaine (1819-1897), peintre français mort à Sassenage. C'est un portraitiste et un paysagiste, pratiquant également la nature morte et parfois rattaché à l'école dauphinoise. En 1868, il est chargé avec son ami Diodore Rahoult de la décoration du vestibule du musée-bibliothèque de Grenoble. Il fit partie du groupe de peintres se réunissant à Proveysieux.
- Henriette Gröll (1906-1996), artiste peintre décédée dans la commune, épouse de Pierre Dalloz, auteure de plus de 1 500 œuvres. Ses tableaux figurent dans plusieurs collections publiques ou privés tant en France, notamment au Centre Georges-Pompidou, que dans de nombreux pays étrangers.
- Eugénie Gruyer-Brielman (1837-1921), grand-mère de la précédente, artiste peintre qui épousa le maire de Sassenage et fut professeure de dessin à Paris .
- Jean Achard est un peintre et un graveur français, né à Voreppe en 1807, et mort à Grenoble le 6 septembre 1884. Ce peintre, lié à l'école lyonnaise de peinture, a représenté Les Côtes-de-Sassenage dans un tableau acquis par le musée Hébert.
Héraldique, logotype et devise
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Blason
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Burelé d'argent et d'azur au lion de gueules armé, lampassé et couronné d'or brochant sur le tout.
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Détails
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Le statut officiel du blason reste à déterminer.
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