Sauclières est une commune française située dans le département de l'Aveyron, en région Occitanie.
Histoire
Préhistoire
Il y a 200 millions d'années, les dinosaures ont laissé les empreintes de leur passage à la Baurette, notamment du genre Grallator avec une espèce particulière Grallator sauclierensis.
Antiquité
Au temps des Romains, Sauclières est un lieu de passage et de liaison. L'axe naturel Nîmes-Le Vigan vers le Larzac et Millau par la vallée de la Dourbie passait par là.
Moyen Âge
Au Moyen Âge, Sauclières est le siège d'un prieuré bénédictin (église du 12ᵉ siècle) relevant de l'abbaye de Nant, possessions de l'Abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert et dépendances du château d'Algues (Nant).
La voie ferrée Le Vigan - Tournemire
Au 19ᵉ siècle, la voie ferrée Le Vigan - Tournemire (aujourd'hui désaffectée) est construite, dont la gare de Sauclières était la principale étape.
- 21 juillet 1879 : la Chambre des Députés adopte le projet de construction.
- 1885 - 1896 : construction de la ligne.
- 24 août 1896 : ouverture au public par la Compagnie des chemins de fer du Midi.
- 15 mai 1939 : fermeture du trafic « voyageurs ».
- 1955 : fermeture définitive et démantèlement.
Les travaux que l'on peut qualifier de gigantesques ont duré 11 ans. Le trajet de 62 kilomètre comporte 37 tunnels, 14 viaducs, des passages en remblai, en tranchée, des aqueducs, et des ponts innombrables, le tout en pierre de taille et pour un coût de 31 164 000 Francs de l'époque. Sur cet itinéraire, Sauclières était la gare principale en raison de la topographie des lieux (au sommet des pentes les plus sévères - 33/1000), nécessitant le dédoublement et l'approvisionnement des machines (eau, charbon…). Sauclières était quasiment à égale distance du Vigan et de Tournemire. Par ailleurs, la gare assurait la desserte des communes de Saint-Jean-du-Bruel, Dourbies, Lanuéjols, Trèves et Campestre-et-Luc.
Le mouvement des voyageurs (diligences) et des marchandises (attelages de bœufs et de chevaux) donnait une animation permanente aux alentours de la gare où étaient programmés chaque jour trois trains mixtes (voyageurs-marchandises) dans les deux sens. Cette période qui dura environ un quart de siècle fut l'apogée de la commune de Sauclières, tant en ce qui concerne la population que l'activité économique diversifiée. La population d'environ 700 habitants en 1880 a probablement dépassé les 1 000 pendant la décennie des travaux de construction, pour retomber et ne cesser de décroître à partir de 1914. Le train a supplanté le transport hippomobile, mais l'âge d'or de la vapeur ne dura que quelques décennies.
La construction de la ligne de chemin de fer a été pour Sauclières une source de prospérité et de progrès. De nombreuses personnes, directement ou indirectement, y trouvèrent un emploi. Ainsi, dans la construction, les tailleurs de pierre exploitèrent les carrières locales pour construire des maisons particulières et des bâtiments publics. Les produits agricoles trouvèrent des débouchés : le bois vers la distillerie (Progil), le boisage des galeries de mines, les piquets de vigne, le fumier, le fourrage vers les exploitations du Languedoc. Une industrie (« le câble ») s'installa pour assurer l'expédition du minerai provenant par câble aérien des mines de Villemagne, dans le massif de l'Aigoual.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église de l'Assomption de Sauclières. De style roman du 12ᵉ siècle. Elle possède un petit campanile au sommet de son clocher, une caractéristique courante aux alentours, à la frontière de Gard, de la Lozère et de l'Aveyron.
- Fontaine de la place. Établie il y a environ 130 ans, elle comporte une colonne supportant une vasque et une coquille de grès voir.
- Four à pain communal.
- Architectures des maisons édifiées en grès rose.
- Le Musée d'Automates.
Personnalités liées à la commune
- Claude Atcher : né le 6 décembre 1955 à Sauclières, est un joueur français de rugby à XV devenu ensuite organisateur d'évènements sportifs internationaux puis dirigeant d'entreprises.
Héraldique
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Blason
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Parti : au Premier d'or au tonneau de gueules posé en pal, au Second de gueules à la branche de saule au naturel.
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Détails
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Le statut officiel du blason reste à déterminer.
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