Trégarantec [tʁegaʁɑ̃tɛk] (en breton : Tregaranteg) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Histoire
Étymologie et origines
La paroisse de Trégarantec, citée pour la première fois vers 1329-1332, faisait partie de l'archidiaconé de Kemenet-Ily (le siège de l'archidiaconé se trouvait à Trégarantec) relevant de l'évêché de Léon. Elle est sans doute issue d'un démembrement de la paroisse primitive de Ploudaniel.
« Arnec était fils de saint Judicaël et de la reine Morone sa femme. Il embrassa la vie religieuse sous saint Judoce, son oncle, avec lequel il vécut quelque temps sur les bords de la Canche, dans le Ponthieu. À la mort de ce saint parent, il revint dans le Léon, y bâtit sur les bords de l'Élorn une cellule et une chapelle devenue célèbre sous le nom de Land-Ernoc, nom qu'a conservé la ville actuelle de Landerneau. Plus tard saint Arnec devint évêque dans le canton d'Illy. Son évêché ne renfermait que vingt ménages. Pendant son épiscopat, il fit construire deux églises dans la paroisse de Ploudaniel et les dédia aux deux meilleurs amis qu'avait eu le roi son père, l'une à saint Méen, l'autre à saint Éloi. Près de lui vivait un saint ermite nommé Guénion, Guinien ou Vinien, qui était frère de saint Judicaël et à qui saint Arnec céda son évêché. Saint Guinien est patron de Pleudaniel. L'ancien petit royaume d'Illy était dans la paroisse de Trégarantec, dans la section Lysien, et contenait dix-sept villages. Saint Arnec est le patron de Trégarantec »
Moyen Âge
Roland de Neufville, puîné de la maison du Plessis-Bardoult ou Plessis-Bardoul, évêque de Léon de 1562 à 1613, échangea, par un contrat signé le 26 juin 1589 l'île d'Oixant (le nom de l'île d'Ouessant était fréquemment écrit Oixant au Moyen Âge) avec René de Rieux, marquis de Sourdéac, contre la terre de Porléac'h (manoir de Porz Lech Bihan) en Trégarantec.
Portz Lech Bihan, qui appartenait primitivement aux évêques de Léon, était passé entre les mains du seigneur de Brézal, qui venait de le vendre au seigneur de Sourdéac, René de Rieux, et l'évêque tenait à recouvrer ce bien, « situé proche le manoir principal des champs, de l'évêché, Portz lech bras, qui, sans cette acquisition, eût été si étroitement serré que les évêques n'y eussent pu bonnement demeurer, combien que leur résidence, y soit pour partie du temps fort requise, ce manoir étant à demi-lieue du siège de la justice royale (Lesneven) et au milieu de l'évêché de Léon jouxte autre bien appelé le Portz lec'h bras, en Trégarantec, appartenant audit évêché, ce qui aurait été fait et promis avec l'avis et consentement de MM. les chanoines de Léon, mais non encore rédigé par écrit comme il est requis ; pour à quoy parvenir, le seigneur Évêque, ne pouvant assister en personne, pour son absence notoire de cet évêché, aurait nommé pour le représenter noble homme Rolland Guéguen (habitant Portzlech) selon les lettres de procure lui données le 26 juin dernier ». Le contrat est définitivement signé le 20 août 1596 et le manoir de Portz Lech Bihan est alors estimé 300 livres 8 sols 1 denier de rente annuelle.
Époque moderne
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Trefcarantec [Trégarantec] de fournir 8 hommes et de payer 52 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne ».
Le 19ᵉ siècle
En 1887 la commune de Trégarantec fut dans l'obligation de construire une école publique afin de respecter la loi du 30 octobre 1886 sur les constructions d'office qui oblige les communes dépourvues d'école publique à en construire une.
Le 20ᵉ siècle
L'après Seconde Guerre mondiale
Il y avait encore 100 % de messalisants à Trégarantec en 1950.
Toponymie
Attesté sous la forme Tregarentec en 1251, son suffixe variera entre les -Tuc, -Tec, -Toc.
Tregaranteg en breton.
Son nom est composé à partir du mot breton treb, qui signifie « subdivision d'une paroisse », et de saint Théarnec.
Géographie
À l'est, Trégarantec est séparée de la commune voisine de Saint-Méen par un petit fleuve côtier, le Quillimadec.
Communes limitrophes de Trégarantec
Ploudaniel
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Ploudaniel
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Saint-Méen
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Ploudaniel
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Saint-Méen
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Ploudaniel
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Ploudaniel
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Ploudaniel
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Monuments
- Le monument le plus remarquable de Trégarantec est en tout point l'église paroissiale Saint-Théarnec, qui date du 17ᵉ siècle, qui fut incendiée dans la nuit du 17 au 18 août 1890, puis aussitôt reconstruite en style néogothique.
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- Le manoir de Kerduden fut construit en 1874, par Antoine Miorcec de Kerdanet, qui habitait au lieu-dit Kerdanet.
- Le calvaire du cimetière constitue, quant à lui, un monument en lui-même, il est daté du 17ᵉ siècle, lui aussi, et il est considéré comme l'un des joyaux du patrimoine trégarantécois.