Vizille (prononcer [vi.zil]) est une commune française située, géographiquement dans la vallée de la Romanche, administrativement dans le département de l'Isère et en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Autrefois rattachée à la province du Dauphiné et berceau de la Révolution française et située...
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Vizille (prononcer [vi.zil]) est une commune française située, géographiquement dans la vallée de la Romanche, administrativement dans le département de l'Isère et en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Autrefois rattachée à la province du Dauphiné et berceau de la Révolution française et située sur la route Napoléon, Vizille abrite le musée de la Révolution française, hébergé dans le château de François de Bonne (1543-1626), duc de Lesdiguières, dernier connétable de France, gouverneur du Dauphiné, ancien seigneur des lieux.
Lieu de Résistance durant la seconde Guerre mondiale, la commune fut libérée par des combattants locaux. Vizille possède un passé riche en évènements historiques dont témoignent encore aujourd'hui la présence de ce château du 17ᵉ siècle et de son domaine qui furent, durant plus d'un siècle, une des résidences officielles du président de la République française.
Les habitants de Vizille se dénomment les Vizillois.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Antiquité
Carte de l'Allobrogie.
À l'époque de la soumission des Allobroges aux romains, Vizille fut une ville forte qui se dénommait Oppidum Antiquum. Après l'invasion romaine, une voie y passait, venant de Suze par le col du Lautaret et la vallée de la Romanche et se dirigeait vers Cularo actuelle Grenoble. Plusieurs fois les Romains durent renoncer à ce passage, repoussés par les guerriers Allobroges.
Elle est ensuite devenue Castra Vigiliae, station militaire sur la voie romaine. Possession partielle au 10ᵉ siècle de l'abbaye de Cluny.
Moyen Âge
La période dauphinoise
Armoiries des Dauphins de Viennois.
Vers le 11ᵉ siècle, Vizille appartient aux comtes d'Albon, qui deviendront les dauphins de Viennois, possédant l'état du Dauphiné de Viennois. Au Moyen Âge, Vizille est chef-lieu de mandement et doit faire face en 1219 à la terrible inondation de Grenoble. L'enquête de 1339, signale 17 « fortalicia », deux maisons fortes sont situées dans l'enclos fortifié (receptum castri). L'une est crénelée (merlatata), et est la possession de Guigues Pelissier est décrite comme : « Item est in eodem recepto ab uno latere quedam domus fortis merlatata guigonis pellicerii Et immédiate adheret predictis doniono castro et receptis burgum et villa dicti loci visilie ». L'autre est pourvue de trois tours. Cette dernière est citée comme « domus » en 1290 et est la possession d'Arthaude Bertrand.
Elle est en 1339 composée de « trois grandes et hautes tours », appartenant à Jacelme Bertrand et décrite comme : « Item ab uno latere dicti recepti est domus fortis de jacelmeti bertrandi domicelli in qua sunt tres magne et alte turres ». En 1417, lors de la visite du rempart, le maître des œuvres demande au propriétaire d'y effectuer des travaux.
Le « Transport » du Dauphiné à la France
Le 30 mars 1349, par le traité de Romans, le dauphin Humbert II de Viennois cède le Dauphiné au royaume de France. En contrepartie, le fils du roi de France doit dorénavant prendre le titre de dauphin et la France reconnaître une certaine autonomie de sa nouvelle province.
En 1427, un nouveau propriétaire est investi de Vizille et le pouvoir royal ordonne la non-séparation des bâtiments avec les revenus qui en dépendent.
La Renaissance et le Grand Siècle
François de Bonne, duc de Lesdiguières.
Les guerres de Religion
La cité de Vizille fut prise par les protestants au 16ᵉ siècle, puis reprise par les catholiques. Lesdiguières, devenu lieutenant-général du Dauphiné, acquit le vieux château et le fit reconstruire.
Le duc de Lesdiguières et son château
Gowernemet de Grenoble, par Tassin, vers 1638. La carte est orientée nord vers le lecteur.
François de Bonne, duc de Lesdiguières, dernier connétable de France est né le premier avril 1543 à Saint-Bonnet (Hautes-Alpes) et mort le 28 septembre 1626 à Valence (Drôme), fut un militaire français du 16ᵉ siècle et du début du 17ᵉ siècle.
Entre 1600 et 1619, il fait construire le château de Vizille tel qu'on peut le voir actuellement.
Il a réorganisé la région après les guerres de Religion, il a construit des ponts, des digues contre les inondations, des routes, des fortifications et a achevé le palais de justice de Grenoble.
En 1620, lors des rébellions huguenotes, Lesdiguières, nouvellement converti au catholicisme, répondit de la soumission du Dauphiné, dont il était gouverneur, et reçut en remerciement le collier du Saint-Esprit et l'épée de connétable de France. Il est aux sièges de Montauban.
Une partie des archives de la famille Lesdiguières est conservée aux Archives départementales de l'Isère dans le fonds du château de Vizille.
Les Temps Révolutionnaires
Vizille, ville de la famille Perier et lieu où débutèrent les revendications de la Révolution française
Casimir Perier (1777-1832), président du Conseil (France) entre 1831 et 1832, fils de Claude Perier.
Assemblée des trois ordres du dauphine Vizille, 1788, par Alexandre Debelle. Cette assemblée est l'amorce de la Révolution française de 1789.
À la fin du 18ᵉ siècle, un riche industriel de la région, Claude Perier, achète le château délaissé aux descendants des Lesdiguières et y installe une manufacture d'impression sur tissu.
Le 21 juillet 1788, il accepte de recevoir, dans la « salle du jeu de paume » du vieux château aristocratique de Vizille, l'assemblée des trois ordres de la province (Réunion des États généraux du Dauphiné), interdite de réunion à Grenoble.
Donc ce jour, faisant suite à la Journée des Tuiles du 7 juin 1788, des notables de la région de Grenoble (bourgeois et notamment juristes) organisent l'Assemblée de Vizille réunissant 50 prêtres, 165 nobles et 276 représentants du tiers état (et parmi eux Jean-Joseph Mounier et Antoine Barnave). L'assemblée réclame la réunion des États généraux et leur vote par tête (et non par ordre). Annonciatrice des revendications démocratiques de la Révolution française de 1789, l'Assemblée de Vizille est d'abord l'expression de l'opposition aux réformes, notamment fiscales, de Brienne.
Une partie des archives de la famille Perier est conservée aux Archives départementales de l'Isère au sein du fonds du château de Vizille. Le fils de Claude Perier, Casimir Perier (1777-1832), devient régent de la banque de France, puis président du Conseil (France) entre 1831 et 1832 ; en hommage, ses descendants adoptent le patronyme Casimir-Perier et plusieurs d'entre eux sont célèbres, dont Jean Casimir-Perier (1847-1907), Sixième président de la République française.
Époque contemporaine
Le 19ᵉ siècle
Vizille, par Alexandre Debelle, dans Album du Dauphiné (1835).
Jean Casimir-Périer.
Le peintre paysagiste Paul Huet, lors d'un de ses voyages, réalise en 1858 une aquarelle, Porte de la route d'Uriage, à Vizille qui y est conservée au Musée de la Révolution française.
La célébration du centenaire de l'assemblée des trois ordres en 1888 dans le château de Vizille permet à Jean Casimir-Perier d'accueillir les plus hauts dignitaires de la Troisième république dont le président de la république Sadi Carnot à qui il succédera. Sadi Carnot inaugurera à cette occasion un monument commémoratif aujourd'hui dénommé la Marianne de Vizille et situé face à l'entrée du domaine.
Malgré des tentatives de la famille Périer pour vendre le château au Conseil général de l'Isère, celui-ci finit par être vendu pour 400 000 francs à Jean Imbert, industriel de Saint-Étienne. En 1901, celui-ci est à nouveau vendu à une société anglaise dénommé "The anglo French Syndicate Limited", avec un bénéfice de 50 000 francs. Cette société désirait transformer le château en "Grand Hôtel Restaurant du Château de Vizille", mais le projet ne put aboutir car la société anglaise fit faillite en 1906
Le 20ᵉ siècle
En 1906, le château est acheté par le comte Alberto Marone, gendre de Giovanni Cinzano, propriétaire de la grande marque homonyme de vermouth. Après avoir songé d'utiliser le domaine à des fins industriels, le comte finira par vendre le château et le domaine à l'État, le 17 septembre 1924.
Vizille, symbole de la République
Albert Lebrun et sa famille.
Le premier président de la République à séjourner au château est Gaston Doumergue, qui y séjourne en août 1925 à l'occasion de l'inauguration de l'exposition de la houille blanche et du tourisme à Grenoble. Albert Lebrun, élu en 1932 y séjourne deux mois avec sa famille, notamment durant les étés 1936 et 1938. Albert Lebrun y présidera d'ailleurs le seul et unique conseil des ministres de l'histoire de la ville le 19 août 1936. Plus tard, en 1943 ce sera encore à Vizille, alors qu'il est hébergé chez son gendre Jean Freysselinard et sa fille Marie (et non au château, comme on aurait pu le supposer) que le courageux Albert Lebrun (il avait refusé de quitter la France) sera arrêté par les nazis et déporté dans le Tyrol en Autriche rattachée au IIIe Reich.
La Seconde Guerre mondiale
Dès 1942, le territoire de Vizille et ses environs abrite de nombreux groupes de résistance dont les FTP. La répression est menée par les troupes allemandes d'occupation les 17 et 18 février 1944 une vingtaine de Vizillois seront arrêtés et déportés.
Le 22 août 1944 de nombreux Vizillois, aidés des membres du Maquis de l'Oisans et des armées alliées libèreront la ville.
Le retour de la République à Vizille
Vincent Auriol, élu à son tour président de la République en 1947, ne viendra à Vizille qu'une fois au début de son investiture.
René Coty, son successeur, élu président de la République en 1954, sera l'hôte le plus fidèle au château, car il s'y rendra six fois, même après la mort de son épouse. À l'époque, de nombreux Vizillois pourront rencontrer cet homme simple, en promenade dans les rues de leur ville, sa femme Germaine Coty, Elle offrait des pâtisseries à un groupe d'enfants qui la suivait dans les rues de Vizille.
Le général Charles de Gaulle, successeur de René Coty, élu en 1959, ne viendra qu'une seule nuit à Vizille, celle du 6 au 7 octobre 1960, à l'occasion d'un voyage officiel dans la région.
Le « transport » du château et son domaine au conseil général
L'Histoire semble se répéter car le domaine de Vizille change encore de propriétaire mais pour le bien de tous. En effet, le domaine et son château furent cédés au Conseil général de l'Isère en 1973.
En 1983, anticipant sur la célébration du Bicentenaire de la Révolution française, le musée de la Révolution française prend place dans les différentes salles du château.
Le 21ᵉ siècle
Logo de la métropole de Grenoble, que Vizille a rejointe en 2014.
Vizille, ville historique, n'est pourtant pas une réelle destination de vacances pour les citadins de France et d'ailleurs. Passage obligé des touristes se rendant dans les stations du sud de l'Isère, et lieu d'intérêt pour les amateurs de l'Histoire révolutionnaire, la ville ne reste généralement qu'une simple étape sur un plus long voyage.
La ville a également investi dans son aménagement urbain : de grands parkings, un office de tourisme bien documenté et des bâtiments civils (notamment l'hôtel de ville), refaits à neuf et ravalés. De plus, en raison des nombreuses activités festives, la ville est devenue, au fil du temps, plus attractive.
Depuis le premier janvier 2014, Vizille et la communauté de communes du Sud Grenoblois ont rejoint la communauté d'agglomération Grenoble-Alpes Métropole, devenue la métropole Grenoble-Alpes Métropole en 2015.
Autres événements ou faits divers
Deux accidents de cars parmi les plus meurtriers de France sont appelés accidents de Vizille (1973 et 2007). En fait, ces accidents se sont produits sur le territoire de la commune voisine de Notre-Dame-de-Mésage, sur la RN85, la route Napoléon, en bas de la descente de Laffrey et juste avant le pont franchissant la Romanche et qui marque l'entrée dans la ville de Vizille.
Le dimanche 22 juillet 2007, un car polonais descendant la côte de Laffrey et revenant de Notre-Dame de la Salette rate le dernier virage et s'écrase en contrebas sur les rives de la Romanche. Cet accident fait 27 morts et 24 blessés. Ce n'est pas le premier accident de ce type que la ville connaît, 3 autres similaires se sont produits dans les années 1970.
Toponymie
Vizille fut d'abord une ville forte connue sous le nom d'Oppidum Antiquum. Elle deviendra par la suite Castra Vigiliae, une station militaire romaine. Le nom connaîtra une mutation pour devenir l'appellation Vizille.
En arpitan dauphinois, le nom de la ville est Vèsèle [ve.ˈze.li].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le château de Lesdiguières et l'église Notre-Dame de Vizille sont classés au titre des Monuments historiques,.
Château et domaine départemental de Vizille
Le domaine départemental de Vizille est situé aux portes de Grenoble et du massif de l'Oisans, sur la RN 85 Route Napoléon. Sur le même site, un prestigieux patrimoine représenté par le château de Vizille avec un musée, et le parc du domaine départemental de Vizille composé de jardins et un parc animalier. Le domaine est ouvert au public, l'entrée est libre.
Le château de Vizille, anciennement château du duc de Lesdiguières ayant appartenu par la suite à la famille Casimir-Perier, devient une résidence des Présidents de la République française avant d'être revendu au conseil général de l'Isère.
Les jardins du Parc du domaine départemental de Vizille s'étendent devant le château sur une centaine d'hectares. Ils étaient autrefois territoire privé de chasse du duc de Lesdiguières. Ils comprennent de larges étendues de pelouses bordant un canal, des parterres à la française, une forêt avec des arbres centenaires aux essences multiples, une roseraie et un parc animalier d'une soixantaine d'hectares. De nombreuses espèces d'oiseaux se rencontrent sur les pelouses : canards, cygnes, bernaches, hérons, etc. Les eaux courantes du canal sont peuplées de truites et carpes. Un petit train permet d'en faire le tour par les allées cavalières, d'avril à octobre.
Le Prieuré
Portail du prieuré de Vizille.
Situé dans le cimetière, le plus ancien établissement religieux de Vizille, le monastère de Sainte-Marie-de-Visiliae aurait déjà existé en l'an 726. L'abbaye de Cluny en devint propriétaire et fit construire un prieuré à cet emplacement dès 993 . De l'église du 12ᵉ siècle, il reste sur la façade le plus remarquable portail roman du Dauphiné, classé monument historique. Le linteau et le tympan sont réalisés en marbre de Notre-Dame de Mésage. Au centre du tympan sculpté trône le Christ entouré des quatre évangélistes, tandis que sur le linteau figure la Cène. Les têtes et les mains ont été enlevées ou mutilées par les protestants durant les guerres de religion.
Le château de paille
Le bourg s'est développé au pied de l'éperon rocheux, sur un espace pentu et exigu protégé des inondations de la Romanche. Ce quartier aux toits de chaume dénommé « château de paille », accessible par une ruelle située en face de la mairie, fut en partie détruit par un incendie.
Le château du Roy
Le château du Roy, Vizille.
Accessible par le quartier du château de paille ou par la montée située à gauche de l'entrée principale du château, cette antique forteresse, remanié aux 14ᵉ, 15ᵉ et 16ᵉ siècles, fut l'un des fiefs des comtes d'Albon. Les Dauphins y séjournèrent fréquemment. En 1349, avec le transfert du Dauphiné à la France, le château devient château royal. Il fut ravagé par un incendie à l'époque de Lesdiguères.
De cet ensemble subsiste la tour reprise dans la construction du 16ᵉ siècle de Lesdiguères et une partie des murs d'enceinte qui entouraient le château. Du jardin on découvre un point de vue sur le massif de Belledonne et la vallée de Vaulnaveys.
L'Hôtel de ville
Cet édifice auquel on accède par la rue Général-de-Gaulle, fut édifié Place Stalingrad sur l'emplacement de deux maisons bourgeoises de la fin du 18ᵉ siècle, appartenant à la famille de Viennois. La façade de conception symétrique est l'œuvre de l'architecte Alfred Berruyer. Un très bel escalier à balustre en pierre dessert les deux étages.
À proximité, sur la façade du Café de la Paix, on peut remarquer une méridienne du 19ᵉ siècle, indiquant la période de l'année en fonction du soleil.
La « Marianne » de Vizille
Cette statue de Marianne est aussi dénommé « statue de la Liberté ». Ce monument est situé sur la place du château, face à l'entrée du Domaine départemental de Vizille.
Elle a été inaugurée le 21 juillet 1888 en présence du président Sadi Carnot afin de célébrer le centenaire de l'Assemblée de Vizille. Sur son socle sont gravées quelques phrases de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 ainsi que des noms de représentants des trois ordres du Dauphiné.
La Commanderie
Au sud du bourg de Vizille se trouve le lieu-dit « La Commanderie » qui est l'emplacement d'une ancienne commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dont l'existence est attesté dès 1290. On trouve encore cette commanderie en 1374/75 puis elle devient membre de la commanderie de Chambéry sous le nom de « Membre de Mésage et Vizille ». Mésage se situant juste en face sur l'autre rive de La Romanche où se trouve la chapelle Saint-Firmin-de-Mésage et également un lieu-dit « La Commanderie ». D'après l'auteur Paul Hamon, la commanderie des Hospitaliers a toujours été côté Notre-Dame-de-Mésage.
Autres monuments
L'église Sainte-Marie, de la paroisse Saint Paul de la Romanche, Diocèse de Grenoble.
Église de l'Immaculée-Conception du Péage-de-Vizille.
Église priorale de l'Assomption de Vizille.
Dans le village, diverses maisons anciennes se font remarquer, notamment la maison avec une tourelle à escalier rue Stalingrad.
Monuments disparus
Au lieu-dit Mollard-Rond une fortification en bois a probablement existé au 11ᵉ siècle, peut-être une tour de défense des comtes d'Albon selon Eric Tasset. L'implantation d'une carrière a bouleversé le site.
À l'Aup Morel une autre motte castrale est présumée au Moyen Âge.
Patrimoine culinaire
Le vizillois est aussi une pâtisserie à base de biscuit à la noix de coco, de chocolat, et de framboise.
Personnalités liées à la commune
Les familles Périer et Casimir-Périer
Claude Périer, banquier et industriel français né à Grenoble le 28 mai 1742 et décédé à Paris le 6 février 1801, propriétaire du château de Vizille
Camille Teisseire, gendre du précédent, négociant, industriel et homme politique français né à Grenoble (Isère) le 22 septembre 1764 et mort Grenoble (Isère) le 10 septembre 1842, fonda avec Augustin Perier la première école publique de Vizille en 1817.
Augustin Perier, fils de Claude Périer, négociant, industriel et homme politique français né à Grenoble (Isère) le 12 mai 1773 et mort au château de Frémigny à Bouray-sur-Juine (Seine-et-Oise), propriétaire du château de Vizille.
Casimir Perier, frère du précédent, banquier et homme politique français né à Grenoble (Isère) le 11 octobre 1777 et mort à Paris le 16 mai 1832, a vécu son enfance au château de son père.
Auguste Casimir-Perier, fils du précédent, diplomate et homme politique français né le 20 août 1811 à Paris où il est mort le 6 juin 1876, propriétaire du château de Vizille avec son épouse.
Jean Casimir-Perier, fils du précédent, homme d'État français né le 8 novembre 1847 et mort le 11 mars 1907 à Paris, propriétaire du château de Vizille. Président de la République française du 27 juin 1894 au 16 janvier 1895.
Les présidents de la République
Liste des présidents de la République qui séjournèrent au château de Vizille :
Gaston Doumergue, né le premier août 1863 à Aigues-Vives (Gard) et décédé le 18 juin 1937 y séjourna quelques nuits.
Albert Lebrun, né le 29 août 1871, président de la République française de 1932 à 1940, vécut à Vizille en compagnie de son épouse, Marguerite, durant la Seconde Guerre mondiale.
Vincent Auriol, né le 27 août 1884 à Revel (Haute-Garonne) et mort le premier janvier 1966, y séjourna assez régulièrement.
René Coty, né le 20 mars 1882, président de la République française de 1954 à 1959, fut le dernier président de la République française à demeurer plusieurs nuits au Château et dont la rampe qui mène au rocher porte son nom.
Charles de Gaulle : celui-ci fit un passage dans la nuit du 6 au 7 octobre 1960 et marqua la dernière visite d'un président dans les lieux.
Autres personnalités
Victor-Eugène Ardouin-Dumazet.
Béatrice d'Albon (1161-1228), dauphine du Viennois
Paul Émile Breton de Champ (1814-1885), dénonciateur des plagiats et des erreurs de quelques-uns de ses contemporains.
Victor-Eugène Ardouin-Dumazet (1852-1940), journaliste, auteur de Voyage en France, guides touristiques (une soixantaine de volumes).
Lucie Baud (1870-1913), ouvrière tisseuse en soierie et syndicaliste, active à Vizille.
Jo Carignon, père d'Alain et auteur d'un livre dénommé Berceau de la Révolution française : vingt siècles d'histoire dauphinoise.
Pierre Giolitto (1932-2012), pédagogue et historien français, y naquit.
Alain Carignon (1949-), maire de Grenoble de 1983 à 1995, député l'Isère, président du conseil général de l'Isère, ministre à deux reprises dans la Cinquième République, puis condamné pour corruption, est né à Vizille en 1949.
Thierry Claveyrolat, (1959-1999) coureur cycliste français, surnommé l'« Aigle de Vizille ». Après sa carrière, il fut propriétaire d'un restaurant, situé face à l'entrée du Domaine de Vizille.
Florence Masnada (1968-), ancienne skieuse. Elle est la seule française à avoir remporté la coupe du monde de combiné, en 1991.
Vizille dans les arts et la culture
Jean Marais en 1947.
1947 : L'Aigle à deux têtes de Jean Cocteau
Les extérieurs du film L'Aigle à deux têtes de Jean Cocteau furent tournés en trois semaines, à partir du 15 octobre 1947, au château de Vizille, surtout dans les jardins, puis au bord du grand canal qui servit de décors extérieurs, alors que toutes les scènes en intérieur furent filmées peu après dans les studios d'Épinay, puis au château de Pierrefonds dans l'Oise.
Une exposition a été organisée au Château de Vizille entre le 25 avril et le 20 juin 1998 sur cet évènement artistique qui a réuni dans ce lieu les acteurs Jean Marais et Jean Debucourt, et les actrices Edwige Feuillère et Silvia Monfort.
Le scénario et la réalisation furent assurés par Jean Cocteau, assisté à la régie générale par le futur cinéaste Claude Pinoteau.
2002 : La Vie promise d'Olivier Dahan
Ce film, tourné dans la région de Vizille, avec comme actrice principale Isabelle Huppert, présente des scènes tournées autour de Jarrie et Livet-et-Gavet.
2003 : Petites Coupures de Pascal Bonitzer
Ce film, avec comme acteurs notables Daniel Auteuil, Emmanuelle Devos, Ludivine Sagnier et Jean Yanne, fut tourné dans la région vizilloise et les Alpes dauphinoises. On peut y découvrir, en particulier, de belles images d'Uriage et le site de La Salette.
Héraldique
D'azur à un château, mouvant des deux flancs, flanqué de deux tours, le tout d'argent, maçonnés, ajourés et éssorés de sable, et reposant sur une terrasse d'argent.